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«On a l’impression d’être en mode "rétropédalage" du côté de Québec.»
La décision de Québec d’accepter jusqu’à 66 500 immigrants en 2025, soit bien plus qu’en 2024, est qualifiée de changement de cap «drastique» par plusieurs, dont les partis d’oppositions.
Ce texte a été rédigé par l'équipe numérique de Noovo Info.
C'est une vision partagée par Raphaël Melançon, professionnel des relations publiques et analyste politique.
«Je trouve que ça sent un petit peu l’improvisation du côté de Québec, et ce, pour plusieurs raisons», a-t-il affirmé jeudi au Noovo 12 avec Marie-Christine Bergeron.
M. Melançon juge que le gouvernement caquiste semble avoir perdu le contrôle de la situation en immigration.
«François Legault, il y a à peine deux ans, nous disait: "un taux d’immigration de 60 000 personnes par année serait suicidaire" et là on va se rendre en 2025 à 67 000. On a l’impression d’être en mode "rétropédalage" du côté de Québec», a-t-il expliqué.
Le gouvernement de François Legault a aussi fait savoir qu’il allait geler, jusqu'en juin prochain, le Programme de l'expérience québécoise volet diplômé et le Programme régulier des travailleurs qualifiés, deux voies permettant d’obtenir la résidence permanente.
«On investit énormément dans l’éducation de ces étudiants, et eux autres ils sont déjà ici [au Québec], et soudainement, du jour au lendemain, on leur dit «le rêve que vous aviez de vous installé au Québec, on le déchire nous autres, ça ne tient plus, vous allez pouvoir retourner chez vous, nous n’avons plus besoin de vous autres», a déploée l’analyste politique.
Voyez l'intervention complète de Raphaël Melançon sur nos ondes dans la vidéo liée au texte.