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La masse salariale des hauts gestionnaires a presque doublé depuis la réforme du ministre de la Santé Christian Dubé, passant de 3,7 millions $ à 7 millions $.
L'opposition à Québec dénonce l'explosion des salaires des hauts dirigeants de Santé Québec et du ministère de la Santé au moment où les services aux patients font l'objet de compressions.
La masse salariale des hauts gestionnaires a presque doublé depuis la réforme du ministre de la Santé, Christian Dubé, passant de 3,7 millions $ à 7 millions $, selon les révélations de «La Presse».
Pourtant, lorsqu'il a créé Santé Québec, le ministre Dubé avait promis «une petite équipe agile» qui rendrait le réseau plus efficace, a rappelé mercredi le porte-parole libéral en santé, André Fortin.
«Dans quel monde on double le salaire des hauts gestionnaires, puis on coupe dans les services qui sont offerts à la population, puis après ça on dit: "On veut que les gens en aient pour leur argent"», a-t-il fulminé.
«Si seulement on voyait des résultats pour la population, ce serait une chose, mais ce n'est pas le cas en ce moment», a-t-il ajouté.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, a renchéri en disant avoir d'abord cru à un poisson d'avril.
«Je suis un peu dérouté et déboussolé dans le contexte où on coupe dans les services publics. (...) Pendant ce temps-là, on voit des hausses absolument astronomiques du salaire dans Santé Québec», a-t-il déploré.
À titre d'exemples, la PDG de Santé Québec, Geneviève Biron, touche une rémunération annuelle de base de 567 000 $. Ses vice-présidents gagnent entre 330 897 $ et 420 998 $ annuellement.
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«Il y a quelque chose de révoltant là-dedans», a poursuivi le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. Si le Parti québécois prenait le pouvoir, il envisagerait de démanteler Santé Québec.
«À l'heure actuelle rien ne fonctionne, (...) c'est pire qu'on aurait pu l'espérer, donc la réflexion se poursuit chez nous», a-t-il affirmé.
Dubé appelle à la patience durant la «transition»
Interpellé à ce sujet mercredi, M. Dubé s'est dit «très à l'aise» avec les 7 millions $ de masse salariale des hauts dirigeants.
«Vous prenez une photo au moment où on est en train de faire la transition, a-t-il soutenu, sans préciser la durée de cette transition. J'ai besoin d'engager de bonnes personnes avant de laisser aller les personnes dont on n'a plus besoin.»
Il a expliqué que l'objectif était de réduire le nombre de fonctionnaires par attrition, c'est-à-dire en ne remplaçant pas les départs à la retraite.
«Si j'ai 1000 fonctionnaires aujourd'hui, puis il y en a 100 qui prennent leur retraite à chaque année, si c'est bien planifié, on est capable de baisser le nombre de fonctionnaires.»