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Politique

Un déficit de 3,6 milliards $ chez Santé Québec?

«La solution ne peut pas toujours être d’ajouter plus d’argent.»

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Texte :
/ Noovo Info

Malgré une subvention de 40,6 milliards $ et des revenus autonomes de 4 milliards $, Santé Québec n’arrive pas à couvrir tous ses besoins financiers anticipés pour l’année fiscale 2025-2026, si bien que la nouvelle agence gouvernementale doit «faire mieux et différemment avec les fonds publics» qui lui sont confiés.

«La solution ne peut pas seulement être d’ajouter des sommes année après année», a indiqué la société d’État à Noovo Info, en réaction à un article de La Presse qui dévoile que Santé Québec fait face à un manque à gagner de 3,6 milliards $, et ce, quelques mois seulement après son intégration au réseau québécois de la santé.

Santé Québec n’a pas confirmé ce trou financier à Noovo Info ni d’éventuelles compressions rapportées par La Presse.

 

«L’objectif est d’améliorer l’accès pour les Québécois en réorganisant plus efficacement nos services», a cependant commenté un porte-parole du ministère de la Santé auprès de Noovo Info.

«C’est la saine gestion à laquelle nous nous attendons», dit-on au cabinet du ministre Christian Dubé. «Comme gouvernement, depuis notre arrivée, nous avons augmenté le budget annuel des opérations de plus de 20 milliards $ et investissons plus de 6 milliards $ additionnels dans nos plans d’infrastructures et de ressources informatiques.

«Maintenant, la solution ne peut pas toujours être d’ajouter plus d’argent.» 
-Extrait d’une communication de ministère de la Santé auprès de Noovo Info

Selon l’information obtenue par La Presse, le manque à gagner de 3,6 milliards est réparti dans les services à la population (1,4 milliard $), les infrastructures (1,8 milliard $) et les technologies de l’information (428,6 millions $).

Effectivement, Santé Québec devra trouver d’autres façons de combler ce déficit qu’en comptant sur des sommes additionnelles du gouvernement, qui limite les dépenses en santé à 3% cette année, en vertu du dernier budget du ministre des Finances, Eric Girard.

En mars dernier, Santé Québec a décidé de réduire d'au moins 20% sa direction: la société d'État a procédé à une importante réduction du nombre de cadres au sein de son organisation en plus d'abolir le poste de vice-président exécutif aux opérations et à la transformation, qui était jusqu'à tout récemment occupé par Frédéric Abergel, remercié au début du mois de mars.

Le ministre Dubé a aussi indiqué qu’il voulait supprimer des postes chez Santé Québec par attrition, un phénomène naturel de réduction du nombre d'employés, notamment à la suite d'un départ à la retraite.

Quand le gouvernement Legault a jeté les bases de son Plan santé en 2022, lequel pavait la voie à la création de Santé Québec. En août 2022, le ministre Dubé disait qu’avec Santé Québec, l’objectif était «de rapprocher les décisions des employés et des patients» avec une agence «décentralisée» et distanciée de la bureaucratie dont le mandat est de coordonner les opérations du système de santé, alors que le ministère doit se concentrer sur son rôle de planification, d’orientation, de mesure de la performance et du budget du réseau.

«Ça va être comme la rénovation complète d'une maison: on va certainement rencontrer des obstacles, on aura peut-être même des moments de découragement, mais on aura le courage et la détermination d'aller jusqu'au bout», disait le ministre Dubé en présentant sa réforme en mars 2022.

«De la fausse représentation»

Chez Québec solidaire (QS), on semble bien se souvenir de ces promesses du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ). «On nous a présenté Santé Québec comme un outil révolutionnaire pour mieux organiser les soins et améliorer l’accès», a écrit le responsable solidaire en matière de Santé à l'Assemblée nationale, Vincent Marissal, dans une communiqué diffusé vendredi.

«C’était visiblement de la fausse représentation: Santé Québec est en réalité le bras armé des compressions budgétaires de la CAQ et un paravent opaque devant la transparence et l’imputabilité du gouvernement», clame-t-il.

Avec des informations de La Presse canadienne

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