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Le PQ s'engage à activer le chantier de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont
Le chef du Parti québécois demande à la CAQ de faire marche arrière.
Le chef du Parti québécois (PQ) s'engage, advenant son élection aux prochaines élections provinciales, à aller de l'avant avec le projet d'agrandissement et de modernisation de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont dans l'est de Montréal, un projet mis sur la glace par la Coalition avenir Québec (CAQ).
Voyez le reportage de Lili Mercure dans la vidéo ci-haut.
«Ici ça tient avec de la broche. Le feu est pogné dans la ventilation […] L’été, des nouveau-nés sont dans des pièces à 40 degrés. Il y a de la neige qui entre à certains endroits. J’ai vu des fenêtres tapées avec du «duct tape», des chambres à 12 personnes, ça ne fonctionne pas. […] des vies sont en jeu», a déploré Paul St-Pierre Plamondon jeudi en point de presse devant l'hôpital Maisonneuve-Rosemont.
Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a confirmé à la fin du mois de mars que la rénovation de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont – annoncée pour la première fois en 2018 -serait à nouveau reportée à une date indéterminée.
Selon les dires du ministre Dubé, la mise en œuvre du chantier de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont aurait mis en péril d’autres projets d’hôpitaux, dont ceux de Vaudreuil-Soulanges, l’Enfant-Jésus à Québec et l’hôpital Le Gardeur.
«Il faut faire changer d'idée la CAQ [...], il faut que ça change, il faut que l'hôpital se construise», a martelé Paul Saint-Pierre Plamondon.
M. St-Pierre Plamondon a indiqué que si la CAQ refusait d'aller de l'avant avec le projet de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont, un gouvernement péquiste s'engagerait à activer le chantier.
«Vous allez m’entendre sans arrêt jusqu’à ce que la pépine entame les travaux», a-t-il insisté.
Le chef péquiste a précisé que son gouvernement s'engagerait à choisir les projets de rénovation/agrandissement ou construction en santé - nombreux sur la table à dessin - selon deux critères, soit la vétusté des lieux et la demande de la population.
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Différents intervenants représentant des employés syndiqués de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont étaient présents à la conférence de presse jeudi - notamment l'APTS, la CSN et la FIQ. Ils sont tous soulignés la vétusté des lieux et remis en question la qualité des soins et la sécurité des patients à l'heure actuelle au sein de l'hôpital.
L’hôpital Maisonneuve-Rosemont a été construit il y a environ 70 ans.
«Le véritable scandale de ce nouveau report, c'est que nous aurions déjà dû avoir achevé 50 % des travaux. Au lieu de cela, nous allons continuer à dépenser des millions pour maintenir en état un bâtiment qui se meurt depuis 15 ans. C'est illogique», a fait savoir Éric Clermont, président au sein du comité exécutif du STTCEMTL, CSN.
Legault: «C'est une urgence»
Interpellé à ce sujet à l'Assemblée nationale presque en même temps que le point de presse du chef péquiste, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a laissé entendre du bout des lèvres qu'il ferait démarrer le projet avant la fin de son mandat, les prochaines élections étant prévues pour le 5 octobre 2026 en vertu de la loi.
Un peu plus tard, le premier ministre François Legault, qui réagissait aux droits de douane annoncés la veille par le président Donald Trump, reconnaissait qu'«il faut rénover l'hôpital Maisonneuve Rosemont. Il y a beaucoup de travail à faire. Les lieux sont dans un état qui est inacceptable.»
Précisant que le Plan québécois des infrastructures (PQI) a prévu des sommes pour l'institution, il a dit vouloir agir «le plus rapidement possible et (...) passer de la planification à la réalisation». M. Legault a promis que «des sommes additionnelles» allaient s'ajouter, que c'était la volonté de son gouvernement «de mettre à niveau Maisonneuve-Rosemont. C'est une urgence.»
Hôpitaux: de grands besoins
Le cas de l'hôpital Maisonneuve-Rosemont n'est pas le seul à faire la manchette actuellement.
Au Centre-du-Québec, le personnel de l'hôpital Sainte-Croix à Drummondville, appuyé par la population, les élus(es), le milieu des affaires et le secteur communautaire, entre autres, réclame la construction d'un nouvel hôpital depuis plusieurs années. L'hôpital Sainte-Croix fait face à de nombreux défis notamment en raison de la vétusté des lieux et du manque d'espace.
À voir | PQI: l'absence de plan pour un nouvel hôpital déçoit à Drummondville
L'hôpital de Fortierville, située dans la MRC de Bécancour au Centre-du-Québec, retient aussi l'attention, dans son cas en raison des menaces de fermeture de son urgence, faute de médecins disponibles.
Le 20 mars dernier, la mairesse de la Ville s’est rendue une deuxième fois à l’Assemblée nationale pour déposer une pétition de 4500 signatures visant à maintenir complètement les services de l’urgence.
Il a aussi été question récemment dans les médias de l'hôpital Saint-Georges, en Beauce, cette fois pour de bonnes nouvelles : Québec a confirmé lundi le coup d'envoi de la première phase des travaux visant l'agrandissement et la modernisation de l'urgence.
Avec des informations de La Presse canadienne.
