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Le centre de services scolaire organisera une réunion d'information mardi.
Le ministère de l'Éducation a décidé d'abandonner le projet de rénovation de l'école FACE au centre-ville de Montréal.
Comme l'a d'abord rapporté Le Devoir, le coût estimé du projet a grimpé à 375 millions de dollars à la suite d'une évaluation effectuée par le ministère.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Dans un communiqué conjoint de la Commission scolaire English-Montréal (CSEM) et du Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM), les directeurs Stéphane Abran et Jennifer Harriet ont écrit qu'en raison du contexte budgétaire et «dans l'intérêt d'une saine gestion des fonds publics», les travaux de réfection de l'école FACE seraient suspendus pour de bon.
«Les autorités ministérielles ont également annoncé que le financement nécessaire à la reprise des travaux à l'école secondaire FACE (4251, rue Saint-Urbain) sera accordé au Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM)», écrivent-elles.
Le communiqué précise que le programme FACE (Formation Artistique au Cœur de l'Éducation / Fine-Arts Core Education), basé sur les beaux-arts, se poursuivra dans deux écoles rénovées.
«En outre, les travaux d'entretien du bâtiment principal de notre école se poursuivront comme prévu, tant que notre communauté scolaire sera présente dans le bâtiment», poursuit le communiqué.
Le centre de services scolaire organisera une réunion d'information mardi.
Avant cette réunion, un groupe de parents et d'élèves s'est rassemblé devant l'école pour protester lundi.
«Une grande partie de ce qui fait de FACE un établissement d'enseignement, c'est que nous sommes tous ensemble du primaire au secondaire, et aussi que l'anglais et le français sont ensemble», a lancé August LeFrancois, élève de quatrième année du secondaire.
Deux écoles, l'école Christophe Colomb, une école primaire, et l'école Saint-Urbain, une école secondaire, qui sont actuellement en cours de rénovation, accueilleront de façon permanente les élèves de la FACE en 2025 et 2032 respectivement. Le coût de la rénovation des deux écoles s'élève à un peu plus de 200 millions de dollars.
Mais Mallika Malan, dont les enfants fréquentent la FACE, estime que l'emplacement fait partie intégrante de l'école.
«En la déplaçant sur le Plateau, vous la rendez en quelque sorte inaccessible à tous ceux qui vivent à NDG, à Verdun et à Pointe-Saint-Charles», explique-t-elle.
«Cela fait aussi partie du tissu social d'ici d'avoir ces différents modèles qui interagissent ensemble. On a des amis partout. Il y a des gens de différents milieux sociaux et de différentes classes sociales.»
Dans un communiqué, le ministère de l'Éducation a souligné qu'il fournirait aux élèves des installations modernes et actualisées afin que le programme spécial puisse se poursuivre, ajoutant qu'il s'agissait d'une «priorité».
«Toutefois, à la lumière des nouvelles évaluations du projet qui ont été réalisées, nous devons également veiller à respecter les fonds publics. C'est pourquoi nous revoyons la portée du projet, sans impact sur l'apprentissage des élèves», a ajouté le ministère.
La députée libérale Jennifer Maccarone représente la circonscription de l'école et, après avoir consulté les parents, présentera une pétition à l'Assemblée nationale en mai.
«Le centre-ville de Montréal n'a aucune école publique, à l'exception de FACE, qui est un projet particulier, une école de destination», a-t-elle avancé.
«C'est un beau projet. Vous avez un conseil scolaire francophone et un conseil scolaire anglophone qui sont mariés ensemble.»
FACE est administré par le CSSDM et l'EMSB.
«Nous travaillerons avec le CSSDM, qui est le chef de file du projet, pour assurer la meilleure transition possible», a poursuivi le ministère.