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Selon le NPD, les prix des loyers ont plus que doublé depuis 2015 au pays.
Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a présenté dimanche un plan contre la flambée des prix des propriétés, avec à la clé un contrôle national des loyers.
M. Singh a déclaré que le gouvernement fédéral devait «intensifier ses efforts» pour soutenir les personnes qui ont du mal à payer leur loyer.
Le chef du NPD a fait cette annonce dimanche matin lors d'un arrêt de campagne à Halifax.
Se trouvant désormais avec des candidatures dans toutes les circonscriptions du pays, le parti a annoncé le retour de l'ancienne députée Ruth Ellen Brosseau comme candidate dans Berthier-Maskinongé, en Mauricie.
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Dimanche soir, M. Singh était à Montréal pour prendre part à l'émission «Tout le monde en parle» de Radio-Canada.
Il a répondu aux questions de l'animateur Guy A. Lepage et a affirmé qu'un nombre plus élevé de députés néo-démocrates au Québec serait bénéfique aux Québécois. Seul le député Alexandre Boulerice avait été élu dans la province lors du dernier scrutin.
«Un seul député au Québec a livré un programme de soins dentaires (...) imaginez ce qu'on pourrait faire avec plusieurs députés», a-t-il expliqué.
Il a également réaffirmé ses positions au sujet de la loi 21 contre laquelle il s'oppose.
«Je suis profondément pour la séparation entre la religion et l'État, c'est primordial, mais cette loi est discriminatoire, ce n'est pas à propos de ce qu'il y a sur la tête, mais ce qu'il y a dans la tête, a-t-il expliqué. Cette loi ne protège pas la séparation entre la religion et l'État, on doit avoir des protections qui protègent les enfants contre l'imposition de la religion.»
Lors de son événement de campagne à Halifax, M. Singh a fait valoir que les gens ont besoin d'espoir et que son parti veut s'assurer qu'ils bénéficient réellement de protections.
«Les gens parlent du coût de leur loyer, qui représente parfois plus de la moitié de leurs revenus, a-t-il déclaré. Et c'est inacceptable. Les gens devraient pouvoir avoir un bon logement, un logement décent qui leur laisse suffisamment d'argent pour épargner, payer leurs factures et bâtir leur avenir.»
Le NPD affirme que les prix des loyers au Canada ont doublé depuis 2015. Selon Rentals.ca, le loyer moyen demandé était de 2088 $ par mois en février.
M. Singh a déclaré qu'un gouvernement néo-démocrate ferait des politiques de protection des locataires une condition à l'octroi de fonds fédéraux pour le logement aux provinces et aux municipalités.
«Si une province ou une municipalité souhaite des investissements fédéraux pour construire des logements, elle doit mettre en place des lois qui protègent les locataires, a-t-il fait valoir. Nous n'allons pas construire des logements abordables pour que ces logements deviennent inabordables faute de protection.»
La réglementation des loyers varie considérablement d'une province à l'autre.
L'Ontario, par exemple, dispose d'un système de contrôle des loyers qui limite les augmentations pour les logements construits avant le 15 novembre 2018. Le Québec ne compte pas de système semblable de contrôle obligatoire des loyers, bien que le Tribunal administratif du logement publie une grille de calcul et que les locataires peuvent contester une augmentation devant l'organisme. En Alberta, il n'y a pas de limite aux augmentations annuelles de loyer.
M. Singh a déclaré que le gouvernement fédéral a un rôle à jouer pour garantir que les logements locatifs demeurent abordables et que financer des logements hors de portée de nombreux locataires serait un «mauvais investissement» pour Ottawa.
Le NPD affirme que le contrôle des loyers pourrait prendre diverses formes, notamment des lignes directrices sur les augmentations de loyer, l'interdiction des augmentations supérieures aux lignes directrices et la réglementation des logements vacants.
M. Singh a déclaré qu'un gouvernement néo-démocrate inciterait également les provinces à interdire les «rénovictions» et les baux à durée déterminée, qui sont des contrats de location qui ne se renouvellent pas automatiquement au-delà de leur date d'échéance.
Le NPD souhaite également interdire le recours à l'intelligence artificielle pour coordonner les augmentations de loyer et reconnaître le droit des syndicats de locataires à négocier avec les propriétaires.
Un sondage de Royal LePage publié l'an dernier a révélé que 53 % des locataires canadiens consacraient plus de 30 % de leur revenu au loyer.