Lors d’une discussion animée sur la crise du logement et la hausse des loyers, la co-porte-parole de Québec solidaire (QS) a qualifié la ministre responsable de l’Habitation de «Marie-Antoinette des pauvres», ce qui a soulevé l’indignation de la part des élus de la Coalition avenir Québec (CAQ).
«Mme la Présidente, je veux être honnête avec vous, je n’ai pas beaucoup d’attentes envers la ministre de l’Habitation, la Marie-Antoinette des pauvres», a déclaré Mme Ghazal mots pour mots.
La présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, a exhorté la cheffe du deuxième groupe d’opposition à «retirer ses propos» et de compléter sa question.

«Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition, nous nous appelons ici par notre titre. Vous le savez, ce que vous venez de dire est irrespectueux, blessant, il s'agit de propos non parlementaires», a lancé d’emblée Mme Roy, qui a dû crier à de nombreuses reprises pour calmer les élus.
Mme Ghazal a par la suite retiré ses mots et a justifié qu’elle partageait «l’indignation des locataires» et a reproché à la ministre de l’Habitation d’avoir dit aux locataires de simplement «investir dans l’immobilier».
«Les locataires, c'est un tiers, un tiers de la population, c'est trois-millions de Québécois et Québécoises. Est-ce que la CAQ va enfin arrêter de les appauvrir?»
Mme Duranceau n’a pas immédiatement répondu à cette question et a plutôt dénoncé les propos de la leader solidaire.
«Je ne sais pas comment qualifier ce débat, c’est désolant. Je ne vois pas comment on peut élever le débat en insultant les gens, en s'abaissant à des propos qui finalement n'améliorent pas la situation, a laissé tomber la ministre. D'attaquer les gens, je pense que c'est complètement inutile.»

Mme Duranceau a également martelé être à l’écoute des locataires et que le gouvernement caquiste a multiplié les efforts afin de faire face à cette crise du logement.
Cette réponse a été applaudie par les élus caquistes, notamment par Simon Jolin-Barrette, qui s’est levé pour acclamer sa collègue; un geste qui n'est pas permis au Salon rouge.
C’est à ce moment que Nathalie Roy en a eu assez et a crié que les travaux étaient «suspendus».
À voir dans la vidéo.