«Par la force des choses, les prix vont augmenter partout», s’inquiète Dany Tremblay, président de l’entreprise Les bois du Fjord.
Selon Gille Bergeron, économiste, cette pression supplémentaire réduira l’activité économique de la région dans ce secteur d’activité, ce qui impliquera une diminution des emplois, des fermetures temporaires ou des réorganisations permanentes.
«C'est un climat d'incertitude qui fait en sorte que ça paralyse l'investissement à la fois pour les scieries, mais pour toutes les entreprises qui sont dans le secteur des scieries, que ce soit les gens qui font le transport, les gens qui utilisent les copeaux, les gens qui ont des machineries qui viennent en aide aux gens qui œuvre dans ce secteur», explique-t-il lors d’un entretien avec Noovo Info.
Le président du Syndicat de l'usine de Kénogami, Gilles Vaillancourt, a indiqué que l’augmentation des taxes sur le bois d’œuvre serait une bonne opportunité pour se réorienter, mais qu’il faudra des investissements pour le faire.
«Tout est mis sur la table, mais des choses comme ça, ça prend de l'investissement, ça prend des sous», dit-il.
«De l'argent qui est mis en fiducie aux États-Unis et que les compagnies n'y ont pas accès, c'est de l'argent qui n'est pas disponible pour investir dans nos industries», ajoute-t-il.
Alexis Brunelle-Duceppe, candidat du Bloc québécois au Lac-Saint-Jean, met de l’avant un programme d'accès aux liquidités organisé par le gouvernement fédéral pour venir en aide à l’industrie forestière de la région.
«Ça va faire en sorte que notre industrie va pouvoir respirer et ravoir leurs actifs qui sont pris l'autre bord aux États-Unis présentement», a-t-il indiqué au micro de Noovo Info.
Le gouvernement du Québec a annoncé dernièrement que le projet de loi de la réforme du régime forestier devrait être déposé sous peu. Une réforme que l'industrie forestière attend depuis plusieurs mois.
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