Des entreprises québécoises pourraient se retrouver face à des choix déchirants: réduire la production, déplacer leurs opérations aux États-Unis ou même mettre la clé sous la porte.
Technostrobe, une entreprise de Coteau-du-Lac qui fabrique des systèmes de balisage lumineux, exporte 50% de leur production aux États-Unis.
«C’est un très très gros chiffre d’affaires qui est dans la balance et qui sera affecté par les tarifs», soutient le président de l’entreprise Francis Lacombe.
À l’image du secteur automobile, les tarifs de 25% imposés par le président Trump et les contre-tarifs équivalents du gouvernement Trudeau auront un impact considérable sur cette entreprise de la Montérégie.
Notons que Technostrobe possède deux autres usines, une à Albany dans l’état de New York et une autre aux Pays-Bas.
«Nous, comme Ford, il y a des composantes qui traversent la frontière plus d’une fois avant de devenir un produit fini», explique M. Lacombe, qui est inquiet de devoir faire face à des doubles tarifs.
Le milieu des affaires demande des actions concrètes du gouvernement, alors que la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) rapporte que 20% des entreprises québécoises ont dû annuler des contrats depuis la mi-février.
Selon un sondage effectué par la FCEI, plusieurs entreprises disent qu’elles ne pourront pas faire face aux tarifs sur le long terme
«L’action des gouvernements sera névralgique», indique François Vincent, vice-président du Québec pour la FCEI.
Notons que le gouvernement Legault a annoncé mardi que Québec, par l’entremise du programme FRONTIERE, soutiendra les entreprises d’ici, en offrant une aide financière rapide à celles se trouvant à court de liquidités. Ce soutien pourra s’élever jusqu’à 50 M$ par entreprise.
Avec des informations d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info.
Voyez le reportage de Lili Mercure dans la vidéo.