Une taxe totale de près de 40% à long terme serait «catastrophique» sur l’industrie, estime le président du Syndicat des producteurs forestiers du sud du Québec, André Roy.
«Nos entreprises, ce ne sont pas d’énormes multinationales. Ce sont souvent des entreprises familiales. Une entreprise familiale qui ferme, ça ne rouvre pas.»
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la région où l’industrie forestière est la plus importante au Québec, les producteurs se disent être prêts à toute éventualité.
«S’il veut nous mettre 20%, qu’il nous met 20%, mais qu’on en finisse — et après ça, on va négocier et se réorganiser», avance le copropriétaire de l'entreprise Les Bois du Fjord, Dany Tremblay.
Domtar, l’une des plus importantes entreprises de l’industrie forestière du Canada, soutient par courriel que l’effet des tarifs va rapidement se faire sentir sur les consommateurs.
«Le [libre-échange] leur permet de construire ou de rénover leur maison à un coût moindre tout en profitant de plusieurs produits essentiels faisant partie de leur quotidien comme le papier, les papiers tissu, les emballages recyclés et le bois d’œuvre», soutient par courriel le gestionnaire des relations médias et des affaires publiques pour l’entreprise, Antoine Kack.
Si les tarifs sont imposés à la hauteur de 25%, le gouvernement devra répondre de manière réciproque, estime le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, de passage en Estrie. Le gouvernement devra également penser à des solutions pour réduire l’impact à celui qui se retrouvera au bout de la chaine de cette guerre économique, le consommateur.
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