Après plusieurs démarches qui remontent au moment où elle était enceinte, Cynthia Brisebois dit avoir tout fait pour obtenir une place dans une garderie près de chez elle.
«Je me suis mise sur les listes d’attente, j’ai agrandi le périmètre pour m'assurer d'avoir une place parce que je savais que ce serait un challenge», explique-t-elle.
«J’étais sur 17 listes d’attente depuis ma grossesse.»
Au cours des derniers mois, avant la fin de son RQAP, elle indique avoir fait plusieurs suivis auprès des garderies qui l’avaient mise sur la liste d’attente. Mais ses efforts n’ont pas porté fruit.
«Les garderies sont pleines, elles en ont plein les bras», dit-elle.
La jeune mère explique que les garderies du centre-ville de Montréal ne vont pas privilégier les codes postaux dans les demandes d’inscription, ce qui complique ses chances de trouver une place près de chez elle.
«Quelqu'un qui travaille au centre-ville et qui préfère avoir son enfant en garderie au centre-ville va prendre une place aux résidents.»
«Tout ce que je souhaite c'est de retourner travailler. Donc, payer des taxes, payer des impôts, contribuer à la société, offrir le meilleur à ma fille. Ma fille est à un âge où elle a besoin d'être stimulée», indique-t-elle.
Mme Brisebois mentionne également avoir communiqué avec le RQAP afin de prolonger ses prestations, mais sans succès. Elle dit avoir aussi demandé si elle pouvait recevoir des prestations pour le chômage, mais se serait fait refuser puisqu’elle ne correspond pas aux critères.
«Finalement, le gouvernement m’a carrément dit que la solution qui s’offre à moi c’est l’aide sociale. Évidemment, ce n'est pas une solution que je veux considérer», dit-elle.
Cynthia Brisebois est loin d'être la seule dans cette situation, en date du 31 octobre 2024, 27 966 enfants étaient en attente d'une place dans un service de garde éducatif à l'enfance au Québec.