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M. Dagher a expliqué que les policiers du SPVM rencontrent régulièrement des parents d’ados pour leur dire que leur enfant emprunte une trajectoire de vie préoccupante.
Les policiers veulent alors faire de la prévention puisqu’ils ont en main des renseignements et diverses informations prouvant que l’enfant est sur la mauvaise pente.
«On voit de plus en plus de recrutement de mineurs et ce qui est inquiétant c'est que ces mineurs ont une soif de notoriété [...] et souvent ces jeunes n'ont aucune idée à qui ils s'attaquent», mentionne Francis Renaud, commandant de la section crime organisé du SPVM, en entrevue avec Noovo Info.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.
Toutefois, trop de parents font la sourde oreille, déplore M. Dagher.
«Parfois, malheureusement, des parents n’écoutent pas, ne nous croient pas. Ils sont convaincus que leur enfant n’est pas mêlé à aucune criminalité ou qu'il n’a pas tendance à vivre d’une certaine criminalité», explique le chef du SPVM.
«Trop d’exemples malheureux, fatals, mortels ont lieu à Montréal avec des jeunes dont nous avions déjà approché les parents et que ces derniers ne croyaient pas que leur jeune se dirigeait vers une trajectoire criminelle», déplore-t-il.
Le SPVM invite les parents à ouvrir l’œil sur des comportements qui pourraient être des signes que leurs adolescents est dans une mauvaise position: changement de comportement, baisse de l’assiduité en classe, mauvaises fréquentations, heure de retour à la maison de plus en plus tardive, fugue, etc.
Le SPVM a aussi tenu à souligner qu’avec la collaboration des organismes, des écoles et des parents, entre autres, il est possible de changer les choses.
L’an dernier, le travail des agents du SPVM, comprenant des méthodes de répression et de prévention, a permis de faire baisser la violence armée de 26 % à Montréal.
Rappelons que la police a arrêté sept adolescents âgés de 14 à 17 ans à Saint-Léonard le 3 octobre dernier en lien avec le crime organisé. Selon le SPVM, les adolescents s'étaient introduits par effraction dans un immeuble de la rue Jean-Talon Est à la mi-juin et s'en servaient comme couverture après avoir commis des actes criminels.