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«Malgré leur jeune âge, les suspects étaient impliqués dans plusieurs crimes violents.»
La police a arrêté sept adolescents âgés de 14 à 17 ans à Saint-Léonard jeudi en lien avec le crime organisé.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les adolescents s'étaient introduits par effraction dans un immeuble de la rue Jean-Talon Est à la mi-juin et s'en servaient comme couverture depuis lors.
«Malgré leur jeune âge, les suspects étaient impliqués dans plusieurs crimes violents», a indiqué le SPVM dans un communiqué de presse.
Les policiers ont associé le groupe d'adolescents à des vols, des incendies criminels, de l'extorsion et de la violence armée.
Les sept adolescents comparaîtront devant le tribunal de la jeunesse pour des accusations de méfait et d'introduction par effraction. Quatre d'entre eux étaient déjà en détention dans le cadre de procédures judiciaires distinctes.
Des mandats d'arrêt ont été délivrés pour deux autres suspects, âgés de 16 et 20 ans.
L'île a connu une série d'incendies criminels au cours de la semaine dernière, dont un à Saint-Léonard le week-end dernier, et une voiture incendiée dans la région quelques jours plus tard. Un dépanneur à Verdun a été pris pour cible lundi. La police enquête toujours sur l'incendie de la semaine dernière dans le Vieux-Montréal.
Pietro Poletti, détective retraité de la police de Montréal, a qualifié de «surréaliste» la récente recrudescence des incendies criminels.
Selon lui, les organisations criminelles chargent les gangs de rue de collecter l'argent, «à la manière d'un chasseur de primes». Selon M. Poletti, il existe des dizaines de gangs de rue à Montréal et les jeunes sont particulièrement recrutés car ils sont satisfaits des petites coupures [de l'argent offert].
«Ces jeunes qui commettent ces actes, tout d'abord, ils ne sont pas matures. Ils ont 15 ou 16 ans, ils ont des armes. Ils ne pensent pas aux conséquences», a-t-il dit.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a déclaré que la situation était préoccupante, mais qu'elle et le SPVM «prenaient cela très au sérieux».
En conférence de presse jeudi pour faire le point sur les cas de violences armées à Montréal, le directeur du Service de police de Montréal (SPVM), Fady Dagher, a tenu à lancer un message aux parents d’adolescents : «ensemble, on peut sauver des vies.»
M. Dagher a expliqué que les policiers du SPVM rencontrent régulièrement des parents d’ados pour leur dire que leur enfant emprunte une trajectoire de vie préoccupante.
Les policiers veulent alors faire de la prévention puisqu’ils ont en main des renseignements et diverses informations prouvant que l’enfant est sur la mauvaise pente.
Toutefois, trop de parents font la sourde oreille, selon M. Dagher.
«Parfois, malheureusement, des parents n’écoutent pas, ne nous croient pas. Ils sont convaincus que leur enfant n’est pas mêlé à aucune criminalité ou qu'il n’a pas tendance à vivre d’une certaine criminalité», explique le chef du SPVM.
«Trop d’exemples malheureux, fatals, mortels ont lieu à Montréal avec des jeunes dont nous avions déjà approché les parents et que ces derniers ne croyaient pas que leur jeune se dirigeait vers une trajectoire criminelle», déplore-t-il.
«On peut sauver des vies: ne fermer pas la porte, prenez notre aide.»
Le SPVM invite les parents à ouvrir l’œil sur des comportements qui pourraient être des signes que leurs adolescents est dans une mauvaise position : changement de comportement, baisse de l’assiduité en classe, mauvaises fréquentations, heure de retour à la maison de plus en plus tardive, fugue, etc.
Le SPVM a aussi tenu à souligner qu’avec la collaboration des organismes, des écoles et des parents, entre autres, il est possible de changer les choses.
L’an dernier, le travail des agents du SPVM, comprenant des méthodes de répression et de prévention, a permis de faire baisser la violence armée de 26 % à Montréal.
Concernant les commerçants qui pourraient être victimes d’extorsion ou de menaces, le SPVM leur demande d’agir rapidement.
«Si vous êtes un commerçant et que vous avez été victime de menaces, ne cédez surtout pas à celles-ci. Communiquer rapidement avec nous pour nous faire part de la situation», a affirmé M. Dagher.
Le chef du SPVM indique qu’un travail est fait actuellement pour regrouper les dossiers d’extorsion, de menace ou autres visant des commerçants, «afin de maximiser les enquêtes et arriver à des arrestations rapidement».
M. Dagher a tenu à souligner que le SPVM ne travaille pas en vase clos qu’il peut compter sur la collaboration de nombreux corps policiers, au Québec et ailleurs, ainsi que sur le DPCP, entre autres.
Avec les informations d'Erika Morris, CTV News et de Jennifer Gravel, Noovo Info.