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La famille d'Emmanuel Diafouka rejette l'enquête policière qui conclut à un suicide.
La famille d'Emmanuel Diafouka, 18 ans, retrouvé mort d'une balle dans le front à Dollard-Des Ormeaux en janvier dernier, demande au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) de rouvrir l'enquête après qu'on ait conclu à un suicide.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Le 30 janvier dernier, le corps de Diafouka a été retrouvé dans le parc Trottier, à l'angle des rues Trinity et Chauret, par un passant qui a alerté le SPVM vers 8 heures du matin.
Lors d'une conférence de presse tenue au Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR) à Montréal mercredi, sa famille a rejeté le jugement et a affirmé que la police a fermé l'enquête trop rapidement sans «parler à plusieurs témoins pertinents ni tenir compte des circonstances et de plusieurs éléments de preuve qui auraient pu mener à une conclusion différente».
Selon la famille, les enquêteurs du SPVM croient que Diafouka s'est suicidé à la suite d'une dispute avec son ex-copine.
La famille rappelle également que la police a affirmé qu'une caméra de surveillance située aux abords du parc montrait Diafouka entrant seul dans le parc. De plus, un enregistrement audio a capté un coup de feu, et personne d'autre n'a été vu dans le parc à ce moment-là.
«Il y a trop de questions importantes non résolues et de circonstances qui n'ont pas été éclaircies par le SPVM. Pourquoi une enquête aussi incomplète et précipitée? Ils nous doivent des réponses», a déclaré le père d'Emmanuel Diafouka, Jean-François.
Ils se demandent également comment le jeune homme a pu se procurer une arme et se tirer une balle dans le front, étant donné qu'il était gaucher. De plus, ils affirment qu'il n'a jamais montré de signes de dépression.
La famille souhaite également savoir comment les enquêteurs ont pu déterminer que Diafouka est mort à 20h33, alors que ses parents affirment qu'il a passé un appel depuis son téléphone à 20h32 via l'application Snapchat. Le téléphone a été retrouvé à son domicile, et le parc où ses restes ont été découverts se trouve à dix minutes de marche de sa maison.
«Je connaissais très bien mon fils et jusqu'à la veille de sa mort, rien ne laissait penser qu'il allait se suicider», a confié Chimene Moumpala, la mère d'Emmanuel. «Il est impensable et impossible qu'il se soit tiré une balle dans le front.»
«Il passait de plus en plus de temps à parler de ses projets au Congo et en France, et de ses projets avec sa petite amie. Ma famille a de bonnes raisons de croire qu'Emmanuel a été assassiné.»
Dans un communiqué, le SPVM affirme que la preuve recueillie confirme que la mort d'Emmanuel n'est pas d'origine criminelle.
«Pour des raisons de confidentialité, le SPVM ne peut donner plus de détails. L'équipe d'enquêteurs demeure en contact avec la famille», précise le SPVM.
Une enquête du coroner du Québec sur le décès est en cours.
Avec des informations de Matt Grillo, CTV News.