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«Bonne chance au grand peuple canadien!»
Le président américain Donald Trump a souhaité «bonne chance» aux Canadiens, qui se rendent aux urnes lundi dans le cadre des élections fédérales, tout en réitérant sa menace d'annexer le Canada en tant que 51e État américain.
«Élisez l'homme qui a la force et la sagesse nécessaires pour réduire vos impôts de moitié, augmenter gratuitement votre puissance militaire au plus haut niveau mondial, et faire quadrupler la taille de vos industries automobiles, sidérurgiques, aluminiums, forestières, énergétiques et toutes les autres», a-t-il écrit sur son réseau social Truth Social lundi matin.
M. Trump a également soutenu qu'il n'y aurait plus de frontière «artificielle» entre les deux pays ni de l'imposition des droits de douanes et de taxes si le Canada devient le 51e État américain.
«Un accès libre, SANS FRONTIÈRES. QUE DES AVANTAGES, AUCUN INCONVÉNIENT. C'EST LE DESTIN!» a-t-il ajouté sur son réseau social Truth Social lundi matin. «Les États-Unis ne peuvent plus subventionner le Canada à hauteur de centaines de milliards de dollars par an, comme ils l'ont fait par le passé. Cela n'a aucun sens, à moins que le Canada ne devienne un État!»
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Notons que les experts sont divisés sur la possible invasion du Canada par les États-Unis. Dès le mois de décembre, M. Trump avait parlé des possibilités de faire du Canada le 51e État de son pays. En janvier, il avait affirmé que les États-Unis pourraient utiliser l'armée pour s'emparer du Groenland et du canal de Panama. Lorsqu'on lui avait demandé s'il comptait envahir le Canada pour l'annexer, il avait dit vouloir utiliser la «force économique» américaine.
La semaine dernière, le chef libéral et actuel premier ministre sortant Mark Carney avait admis que le président Trump avait soulevé la question de faire du Canada un 51e État le mois dernier, contrairement à ce que ses déclarations laissaient entendre.
Ce dernier a dû se défendre de ne pas avoir dit toute la vérité lorsqu'il avait répondu aux questions des médias à la suite de cette conversation. «Oui, je suis transparent», avait-il insisté jeudi dernier.
Dans son résumé de la conversation, M. Carney avait conclu que «le président a respecté la souveraineté du Canada», et ce, «tant dans ses commentaires publics que privés».
Appelé à s'expliquer, le chef libéral avait noté que «beaucoup, beaucoup» d'éléments ont été abordés lors de la conversation. Et, selon lui, il n'est pas nouveau que le président aborde cet enjeu. «Ce qui est important, c'est le résultat de l'appel», avait-il argué, rappelant que M. Trump avait convenu avec lui de tenir des négociations ultérieurement «entre pays souverains».
Les autres chefs fédéraux s'étaient empressés à lui réclamer des comptes et l'avaient accusé d'avoir «manipulé la vérité» au 33e jour de la campagne électorale.
Face aux menaces d'annexion et aux tarifs de Trump affectant de nombreux secteurs économiques, la population a boycotté les produits américains sur les tablettes à l'épicerie et certains ont même annulé leurs voyages prévus au sud de la frontière.
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Avec des informations de La Presse canadienne et de Noovo Info