«Étant donné l’imprévisibilité des décisions du gouvernement américain, on ne voulait pas prendre de risques», a justifié Annie Murray, directrice adjointe du bureau des activités internationales du Collège Ahuntsic.
Lors d’un entretien avec Noovo Info, l’établissement scolaire de Montréal, qui offre trois séjours aux États-Unis, dit évaluer ses possibilités afin de se tourner vers d’autres destinations internationales.
Plusieurs étudiants interrogés appuient la décision du collège. Un étudiant dit avoir de la famille aux États-Unis qui envisage de quitter le pays de l’Oncle Sam.
«En ce moment pour les immigrants, c’est un peu dur. C’est presque invivable pour eux là-bas.»
De son côté, la Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ) va encore plus loin. On demande au ministère de l’Enseignement supérieur d’aller de l’avant avec une directive plus claire sur le dossier.
«On est très inquiets. On constate que, pour ce qui est de la sécurité des gens, autant les personnes enseignantes qu’étudiantes, ça devient plus risqué», a déploré Yves de Repentigny, vice-président du regroupement cégep de la FNEEQ.
M. de Repentigny dit que le contexte actuel peut davantage impacter les personnes issues des milieux culturels, des minorités sexuelles et des minorités de genres.
Le week-end de Pâques est un moment propice pour les courts séjours aux États Unis.
Au cours du week-end, le gouvernement fédéral a publié de nouvelles recommandations pour les Canadiens qui souhaitent voyager aux États-Unis. On y indique que les personnes qui traversent la frontière devront s’attendre à une fouille plus méticuleuse, notamment des appareils électroniques.
Le porte-parole de CAA-Québec, Simon Bourassa, a confirmé que l’entrée en poste de Donald Trump a eu un effet «sur le nombre de réservations aux États-Unis».
Or, la situation économique actuelle peut également jouer dans la balance, a-t-il nuancé.
Voyez le reportage de Marika Simard dans la vidéo.