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Le rappeur canadien Drake ajoute l'interprétation de «Not Like Us» par son rival Kendrick Lamar lors du Super Bowl de cette année à sa plainte en diffamation contre Universal Music Group (UMG) concernant ce morceau et les allégations de pédophilie à son encontre.
«L'enregistrement a été interprété pendant le Super Bowl 2025 et diffusé devant le plus grand public jamais enregistré pour une mi-temps de Super Bowl: plus de 133 millions de personnes, dont des millions d'enfants, et des millions d'autres qui n'avaient jamais entendu la chanson ni aucune des chansons qui l'ont précédée», indique la plainte modifiée déposée mercredi devant un tribunal fédéral de Manhattan.
Elle ajoute: «C'était le premier, et, espérons-le, le dernier spectacle de mi-temps du Super Bowl orchestré pour assassiner la personnalité d'un autre artiste.»
Bien que Kendrick ait supprimé le mot «pédophile» du morceau pendant la mi-temps, son omission montre que «presque tout le monde comprend qu'il est diffamatoire», indique la plainte. Elle allègue également qu'Universal a utilisé des avantages financiers et exploité ses relations commerciales pour que Kendrick Lamar soit la tête d'affiche du Super Bowl, et que le groupe a fait la promotion sa performance.
«La plainte modifiée de Drake renforce un dossier déjà solide», a déclaré son avocat, Michael Gottlieb, dans un communiqué. «Drake exposera les preuves des fautes d'UMG, et UMG sera tenue responsable des conséquences de ses décisions malavisées.»
Le Super Bowl de cette année et son spectacle de mi-temps ont été les plus regardés de l'histoire, selon Nielsen.
Dans un communiqué en réponse à la plainte déposée au tribunal, Universal Music, la maison de disques des deux artistes, a continué de nier les allégations de Drake.
«Drake, incontestablement l'un des artistes les plus accomplis au monde et avec qui nous entretenons une relation fructueuse depuis 16 ans, est induit en erreur par ses représentants légaux qui l'incitent à entreprendre une série de démarches juridiques absurdes», a déclaré la société. «C'est une honte que ces manœuvres juridiques absurdes et futiles continuent.»
La plainte modifiée ajoute également que des extraits diffamatoires de «Not Like Us» ont été diffusés lors des Grammy Awards en février, lorsque le simple a remporté cinq prix, dont celui de la chanson et du disque de l'année. La plainte affirme qu'Universal Music a également contribué à l'obtention des nominations aux Grammys et autorisé la diffusion de la chanson lors de la cérémonie.
Drake a poursuivi Universal Music, mais pas l'auteur de la chanson, pour des dommages non divulgués en janvier, affirmant que la société avait publié et promu «Not Like Us» malgré ses fausses allégations de pédophilie et des suggestions incitant les auditeurs à recourir à la justice.
Le résultat, selon la plainte, a été que des intrus ont tiré sur un agent de sécurité au domicile de Drake à Toronto et que deux tentatives d'entrée par effraction y ont eu lieu. À cela s'ajoutent de la haine et du harcèlement en ligne, une atteinte à sa réputation et une baisse de la valeur de sa marque avant la renégociation de son contrat avec UMG cette année. La plainte modifiée ajoute également d'autres commentaires en ligne indiquant que des personnes croient aux allégations de pédophilie. À 38 ans, Drake détient 5 prix Grammy. À 37 ans, Kendrck est lauréat du prix Pulitzer de 22 Grammys. Leur dispute dure depuis depuis des années, en faisant l'une des querelles les plus importantes du hip-hop de ces dernières années.
Ils collaboraient occasionnellement il y a plus de dix ans, mais Lamar a commencé à s'en prendre publiquement à Drake à partir de 2013. La dispute s'est envenimée l'année dernière, les deux artistes se lançant mutuellement des insultes, dont la chanson «Not Like Us» de Kendrick.
Dans sa requête en rejet de la plainte, Universal Music affirme que Drake a contribué à alimenter la querelle avec ses propres insultes incendiaires visant son rival.
«Le plaignant, l'un des artistes les plus célèbres de tous les temps, a perdu une bataille de rap qu'il a provoquée et à laquelle il a volontairement participé, indique la requête. Au lieu d'accepter sa perte comme le rappeur insouciant qu'il prétend souvent être, il a poursuivi sa propre maison de disques dans une tentative malavisée de panser ses blessures.»