Julie Simard n’arrive pas à contenir ses larmes. Sous le choc après le décès tragique de son fils Tristan, elle décide de briser le silence pour sensibiliser les jeunes et les parents sur la présence de groupes criminalisés.
Lors d’un témoignage poignant, Mme Simard affirme que rien ne laisser présager ce drame, alors que Tristan venait de souffler ses 18 bougies. Il ne provenait pas d’un milieu défavorisé et avait une petite amie depuis trois ans.
«Je lui faisais confiance, je pensais qu’il était plus mature que son âge. Je n’ai jamais douté, car il ne me parlait pas. Il avait toujours l’air heureux», a-t-elle confié à Noovo Info.

Mais Tristan et son meilleur ami seraient tombés sur de mauvaises personnes avec de mauvaises idées. Selon nos informations, les deux jeunes hommes auraient été recrutés par des motards criminalisés.
Leur mission: réaliser une invasion de domicile en Ontario afin de recevoir chacun une somme de 2500$.
Les deux amis se sont déplacés à South Glengarry avec au moins un autre adulte. Lors de leur quête, l’occupant de la résidence se serait défendu et aurait ouvert le feu sur les deux jeunes hommes.
Tristan et son ami ont perdu la vie… tués par balles.
«Jamais je n’aurais pensé qu’il avait un aussi mauvais entourage», a ajouté Mme Simard en échappant quelques sanglots. «Il a été malheureusement manipulé. Ils lui ont fait faire des choses qui ont malheureusement mené à sa mort.»
Mme Simard implore les parents de redoubler de prudence.
«Les loups de la rue sont rendus extrêmement dangereux et extrêmement préparés. Si vous sentez que votre enfant change de comportement, forcez pour gratter de l’information et essayez de savoir qui sont ses fréquentions.»
Un mois après la mort de Tristan, la communauté de Saint-Jérôme est toujours sous le choc.
Plusieurs de ses proches visitent régulièrement le cimetière où il a été enterré.
«C’était toute ma vie. Je l’adorais vraiment. Ça ne sera pas une étape facile», a laissé tomber la petite copine de Tristan.
Interrogés par Noovo Info, les amis de Tristan se souviendront de lui comme étant une personne au «grand cœur» et quelqu’un de loyal envers ses amis.
Mais au final, «c’est sûrement ça qui l’a tué», conclut Mme Simard, un trémolo dans la voix.

Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.