L’usine est fermée depuis 2008 et aurait dû être rasée il y a de nombreuses années. Différents acteurs de la région n’ont pas manqué de dénoncer la situation et avancent que la mort de la jeune fille aurait pu être évitée.
«C’est très difficile de sécuriser ce site, il y a des entrées partout. Il y a des gens qui ont coupé les cadenas. Plus c’est interdit, plus les gens veulent y aller», a fait valoir le maire de Shawinigan, Michel Angers, en entrevue avec Noovo Info. «La pire des choses qui pouvait arriver est justement arrivée.»
Une citoyenne rencontrée par notre journaliste s’était déplacée aux abords du site avec ses enfants afin de les informer sur les dangers entourant la fréquentation de tels lieux abandonnés. «Ils ont deux grandes sœurs qui m’ont avoué s’être déjà promenées sur le site. C’est un danger qui aurait pu être enlevé», a-t-elle ajouté.
L’ancien propriétaire de l’usine Belgo, Artic Béluga, devait démolir l’usine lors de sa fermeture. Mais l’entreprise a fait faillite en 2021 et le dossier n’a pas avancé depuis.
En l’absence de responsable clairement établi, les différentes parties prenantes se renvoient la balle concernant l’usine.
De son côté, le maire Angers affirme avoir fait son travail en demandant que les vestiges de l’usine soient démolis. Le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, n’a pas tardé à réagir et a accusé M. Angers de faire de la «désinformation».
«Il faudrait probablement rappeler au ministre que le syndic est composé d’une assemblée de créanciers et que le principal créancier est justement le ministère de l’Environnement», rétorque le maire.
Et malgré les risques liés au site, aucune amende n’est décernée aux téméraires qui souhaiteraient l’explorer. Une situation que déplore M. Angers.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.