Les informations concernant des enfants de moins de six ans placés injustement en adoption, qui avaient fuité à l’automne dernier, ont également été confirmées par le rapport dévoilé jeudi.
Une situation «complètement inacceptable», selon le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant.
«Même si les conclusions ne me surprennent pas, car nous en avions déjà eu un aperçu à l’automne dernier, elles sont troublantes. Cela me confirme que la décision de mettre la DPJ de la Mauricie–Centre-du-Québec sous tutelle était non seulement nécessaire, mais aussi la bonne», a-t-il répondu par écrit à Noovo Info.
Paul Langevin, ancien intervenant et psychologue, tire la sonnette d'alarme depuis longtemps pour dénoncer la situation et il est catégorique: la DPJ de la région a besoin d'une réforme en profondeur et d'un changement de culture.
«Je l'ai vécu moi-même il y a une vingtaine d'années ici à Trois-Rivières, où ce qu'on nous demandait de taire des choses dans les dossiers. Moi, je vous dis que la loi du silence est encore là et j'ai été témoin encore dans les dernières semaines des agissements de la DPJ. Ils sont toujours à la limite de la loi», a-t-il rapporté en entrevue avec Noovo Info.
Il ajoute que le ministre Carmant «doit mettre une imputabilité aux intervenants».
«On doit rendre les intervenants responsables des gestes qu'ils posent.»
Notons que selon le rapport, six fois plus d'enfants ont été mis à l'adoption en Mauricie et au Centre-du-Québec, comparé à la Capitale nationale et à la région de Laval.
«Il reste évidemment beaucoup de travail à faire pour regagner la confiance de la population de la Mauricie. Mais, je demeure convaincu que la majorité de nos intervenants sont engagés et dévoués à aider nos jeunes à sortir de situations aussi difficiles», a tenu à souligner le ministre Carmant.
Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo