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M. Singh a fait valoir les réalisations de son parti grâce à l'accord de soutien et de confiance avec le gouvernement de l'ancien premier ministre Justin Trudeau.
Alors que les sondages montrent que son parti est embourbé en troisième position lors de la campagne électorale fédérale, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a expliqué lundi qu'il ne regrettait aucunement la façon dont il a géré l'accord de gouvernance entre son parti et les libéraux.
Alors que les données pointent toutes vers une lutte acharnée à deux entre conservateurs et libéraux, M. Singh a fait valoir que les réalisations de son parti grâce à l'accord de soutien et de confiance avec le gouvernement de l'ancien premier ministre Justin Trudeau devraient convaincre davantage de personnes de soutenir le Nouveau Parti démocratique.
Le chef du NPD a cité le cas d'une femme d'Ottawa admissible aux prestations du Régime canadien de soins dentaires, l'un des programmes que le NPD a demandés et obtenus en échange du maintien au pouvoir des libéraux minoritaires de mars 2022 à septembre 2024.
«C'est pour cela que les néo-démocrates se sont battus. Maintenant, des millions de personnes comme Sue peuvent aller chez le dentiste pour la première fois, a affirmé M. Singh lors d'une conférence de presse à Toronto. Je suis fier que nous puissions soutenir Sue. Et c'est pour cela que nous nous sommes battus. C'est pour cela que nous nous battons toujours.»
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Certains observateurs ont suggéré que l'accord de soutien et de confiance avait porté préjudice au NPD à l'approche des élections en le liant trop étroitement à l'impopulaire Justin Trudeau. M. Singh a soutenu que cela «valait la peine» d'«améliorer la vie des gens».
Jagmeet Singh avait renoncé ces derniers jours à dire qu'il aspirait à devenir premier ministre. Lundi, il a déclaré que ce serait un honneur d'occuper ce poste.
«La population décidera de l'issue de cette élection. J'encourage les gens à voter pour autant de néo-démocrates que possible, car c'est la seule façon d'avoir un parti qui se battra réellement pour eux, qui défendra les causes qui comptent pour eux et leur famille», a-t-il expliqué.
Sur le plan politique, il a promis lundi qu'un gouvernement du NPD dépenserait 16 milliards $ sur quatre ans pour construire trois millions de logements d'ici 2030.
Les fonds seraient répartis équitablement entre deux programmes.
Le Transfert canadien pour le logement récompenserait les villes qui construisent davantage de logements collectifs dans tous les quartiers, notamment à proximité des pôles de transport en commun, et accélèrent l'obtention des permis. M. Singh a comparé ce programme à l'actuel Fonds d'accélération du logement, mais a précisé qu'il s'agirait d'un programme permanent.
Pour accéder à ces fonds, les villes devraient soutenir l'utilisation de bâtiments préfabriqués, geler l’augmentation des frais de développement et s'engager à ce que les logements hors marché représentent un cinquième de tous les logements de chaque quartier.
Le Fonds «Les communautés d'abord», doté d'une enveloppe de 8 milliards $, permettrait aux provinces d'étendre les infrastructures d'eau et d'égouts nécessaires au développement du logement.
Pour accéder à ces fonds, les provinces devraient geler leur part des frais de développement et collaborer avec les villes pour les réduire de moitié, s'engager à contrôler les loyers à l'échelle nationale et à mettre en place une «stratégie de sécurité du logement» visant à mettre fin aux campements.
Interrogé sur la manière dont il compte financer tout cela, M. Singh a rappelé une promesse de campagne antérieure visant à éliminer les échappatoires fiscales pour les sociétés étrangères. Il a indiqué que l'Agence du revenu du Canada estime que près de 30 milliards $ d'impôt sur les sociétés ne sont pas perçus chaque année au Canada.
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Ces annonces concernant le logement concordent avec l'engagement antérieur du NPD de former 100 000 travailleurs qualifiés pour contribuer à la construction de nouvelles habitations.
M. Singh a également évoqué son plaidoyer en faveur d'un programme d'«obligations de la victoire» — similaire à celui déployé pendant la Seconde Guerre mondiale — qui offrirait aux citoyens la possibilité d'acheter des obligations d'État comme investissement sûr face aux turbulences boursières liées aux droits de douane.
Avant son annonce sur le logement, Jagmeet Singh a rencontré des travailleurs de la Baie d'Hudson qui seront licenciés à la suite de la fermeture de leurs magasins.
Le chef du NPD a martelé que les employés devraient être payés avant les créanciers lorsque des entreprises comme la Baie d'Hudson déclarent faillite.
Il a expliqué qu'un gouvernement néo-démocrate accorderait une protection «ultra-prioritaire» aux employés qui perdent leur emploi lors de la fermeture d'une entreprise.
Cela garantirait, a-t-il ajouté, que les salaires, avantages sociaux et indemnités de départ impayés soient versés avant que l'argent ne soit versé aux créanciers.
M. Singh a ajouté qu'il modifierait les règles de concurrence afin de garantir qu'une entité étrangère ne puisse acquérir une entreprise canadienne que si elle démontre un «avantage net» pour l'économie et qu'elle ne sera pas vendue pour des pièces.
La plupart des employés de la Baie d'Hudson rencontrés par M. Singh ont déclaré travailler pour l'entreprise depuis plus de 20 ans et craindre de ne pas trouver un nouvel emploi.