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En réponse à la vague de figurines qui déferle sur les réseaux sociaux, le mot-clic #StarterpacknoAI a vu le jour.
Impossible d’y échapper, la nouvelle tendance qui consiste à se transformer en figurine de collection, générée par intelligence artificielle, est partout sur les réseaux sociaux. La mode des figurines style «starter pack», bien que ludique, soulève néanmoins une question: est-ce que le métier de dessinateur et illustrateur est menacé par l’évolution fulgurante de cette technologie?
«J'ai vraiment peur pour ma job, pour l'avenir», admet d’emblée Jade Lachine, une illustratrice bien connue sur TikTok et Instagram, qui s’est entre autres fait connaître grâce à ses dessins de Justin Bieber.
L’illustratrice estime déjà avoir perdu quelques contrats depuis l’amélioration des outils de génération d’images par intelligence artificielle. Elle reconnaît tout de même son privilège d’être une illustratrice bien établie au Québec — ce qui lui permet d’avoir plusieurs «gigs» en banque.
Comme plusieurs artistes l’ont fait ces derniers jours, Jade a décidé de publier sur Instagram sa propre version de la tendance «starter pack»... mais réalisée à la main. Une manière pour elle d’exprimer ses inquiétudes. «J'ai décidé de la faire à la main pour conscientiser les gens à apprécier plus l'œuvre d'un artiste. Le temps que ça nous prend, le talent, puis toutes les heures qu'on a pris à développer notre style», explique-t-elle. On assiste même depuis quelques jours à une contre-trend: le mot-clic #StarterpacknoAI a vu le jour.
«C'est challengeant pour un artiste, parce que c'est tellement accessible, tellement rapide. Et c'est trendy en ce moment, tout le monde le fait», confie-t-elle. Elle ne s’en cache pas: elle-même, intriguée par la tendance, s’est prêtée au jeu. Elle a fait sa propre figurine... et a trouvé le résultat franchement réussi.
Christoph C. Cemper, fondateur de la compagnie AIPRM spécialisée en gestion de prompts d’IA, rappelle que les données que vous partagez à ChatGPT peuvent être stockées — et voyager.
Essentiellement, quand on téléverse une photo dans un générateur d’image, on cède ses données biométriques (son visage) à des plateformes qui peuvent ensuite les utiliser pour entraîner de futurs modèles d’intelligence artificielle, voire les vendre à des tiers. Des informations qui pourraient être réutilisées plus tard, sans votre consentement explicite.