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«Yo-yo» tarifaire de Trump: Québec craint des pertes d’emploi dans le bois d’oeuvre
Le ministère des Ressources naturelles et des Forêts se tient prêt à venir en aide à l'industrie.
Le gouvernement Legault se dit prêt à venir en aide à l’industrie forestière s’il fallait que Donald Trump impose des tarifs de 250 % sur le bois d’œuvre, mais on craint quand même des pertes d’emploi si le président des États-Unis mettait sa menace proférée vendredi à exécution.
«On sait qu'il pourrait y avoir des pertes d'emplois, dépendamment de ce qui sera réellement mis en œuvre», a avoué la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina, en entrevue avec la cheffe d’antenne du bulletin Noovo Info 17, Sabrina Rivet.
Le président Trump lance des menaces tarifaires à tout vent depuis des semaines et, par deux fois, il a reporté l’entrée en vigueur de taxes sur les importations canadiennes aux États-Unis, mais même ce «yo-yo» est «dommageable», dit la ministre Blanchette-Vézina, en raison de l’incertitude qu’il occasionne.
«Les entreprises ont besoin d’un environnement d'affaires prévisible», a insisté Mme Blanchette-Vézina. «En ce moment, c'est très difficile à gouverner. […] Sur le terrain, ce qui est ressenti, c'est que pour l'instant, tout est un peu en suspens.»
La ministre des Ressources naturelles et des Forêts rappelle toutefois que c’est exactement pour cette raison qu’a été mis en place le programme FRONTIERE, par l’entremise duquel les entreprises québécoises peuvent obtenir une aide financière rapide pouvant aller jusqu’à 50 millions de dollars.
«On est en contact très étroit avec la filière forestière, l'ensemble des partenaires de la filière – des rencontres régulières que nous avons depuis le début des menaces d'imposition de tarifs supplémentaires.»
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Qu’à cela ne tienne, la ministre Blanchette-Vézina tente de se faire rassurante en disant que les Américains «ont besoin de 40 % de bois provenant de l'extérieur, bon an, mal an, du Canada ou de l'extérieur de notre pays». En 2021, le Canada a fourni 28 milliards de dollars américains en bois d’œuvre aux États-Unis, selon l’United States International Trade Commission.
«Alors, ce serait difficile du jour au lendemain de se tourner vers leur produit intérieur», affirme Mme Blanchette-Vézna. «Ils n’ont pas nécessairement les usines pour faire cette transformation.»
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