Luigi Mangione accusé de meurtre au niveau fédéral, passible de peine de mort

L'acte d'accusation rendu par un grand jury du tribunal fédéral de Manhattan accuse également Mangione de deux chefs de harcèlement et d'un chef d'accusation de port d'armes à feu.

La date de comparution de Mangione, 26 ans, n'était pas encore connue. Une demande de commentaire a été faite à un porte-parole de ses avocats, mais n'a pas trouvé réponse. 

Mangione, diplômé d'une université de l'Ivy League et issu d'une importante famille de l'immobilier du Maryland, fait également face à des accusations distinctes de meurtre au niveau de l'État. Il est accusé d'avoir tiré dans le dos de Brian Thompson, 50 ans, devant un hôtel de Manhattan le 4 décembre alors que ce dernier arrivait à la conférence annuelle des investisseurs d'UnitedHealthcare.

La procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, a annoncé ce mois-ci avoir demandé aux procureurs fédéraux de Manhattan de requérir la peine de mort, concrétisant ainsi la promesse de campagne du président d'encourager l'utilisation de la peine capitale. Il s'agit de la première demande de peine de mort formulée par le ministère de la Justice depuis le retour au pouvoir du président Donald Trump en janvier. Il s'était engagé à reprendre les exécutions fédérales, interrompues sous l'administration précédente.

Le meurtre et la chasse à l'homme de cinq jours qui ont mené à l'arrestation de Mangione ont ébranlé le monde des affaires. 

Certains groupes d'assurance maladie se sont tournés précipitamment vers le télétravail ou ont tenu des assemblées générales en ligne.

Magione a également galvanisé les critiques de l'assurance maladie. Plusieurs se sont ralliés au tueur pour exprimer leur frustration face aux refus de prise en charge et aux lourdes factures médicales.

Une vidéo de surveillance montrait un homme armé et masqué tirant sur M. Thompson par-derrière. La police affirme que les mots «retarder», «refuser» et «déposer» étaient griffonnés sur les munitions, imitant une expression couramment utilisée pour décrire la façon dont les assureurs évitent de payer les indemnités.