Jory Harris vit dans le quartier chic de Waterloo et dit avoir remarqué les bernaches sur sa pelouse au début du mois d'avril.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Peu de temps après, la caméra de sa porte d'entrée a filmé les oiseaux harcelant et même attaquant les passants.
«Quiconque passe près d'elles se fait attaquer», a expliqué Jory Harris. «Les enfants, les chiens, les adultes. Tout le monde!»
Ethan Hughes, qui habite aussi dans le quartier, a dit qu'il avait eu sa part de confrontations avec les oiseaux agressifs.
«Nous essayions de rentrer chez nous depuis nos voitures et elles se sont précipitées sur nous. Nous avons dû monter en courant les escaliers [de la maison de Jory Harris]. Mes croissants ont fini par terre. C'était horrible», s'est-il souvenu.
«Maintenant, chaque fois que nous rentrons de la classe, nous devons être sur nos gardes.»
À voir dans la vidéo ci-contre.
Les étudiants ont dû modifier leur itinéraire habituel pour rentrer chez eux afin d'éviter la colère de leurs adversaires à plumes.
«Nous sommes sortis de la maison par l'arrière et nous nous sommes faufilés autour d'elles. Je pense que tout ira bien», a confié Jory Harris.
«Parfois, nous nous faufilons par la porte de derrière, par la porte latérale, parfois nous ne pouvons même pas entrer dans la maison pendant 30 à 40 minutes», a ajouté Ethan Hughes.
Pourquoi les bernaches du Canada sont-elles agressives ?
Les bernaches du Canada ont acquis une réputation d'oiseaux agressifs qui se manifestent par des charges, des morsures et un sifflement distinct. Le son d'avertissement est devenu si courant que les Canadiens vivant à proximité de leurs aires de nidification appellent parfois les oiseaux «poulets cobra» en plaisantant.
«Les bernaches du Canada qui nichent défendent activement leur site de nidification, et les couples agressifs peuvent parfois causer des blessures, en particulier aux jeunes enfants ou aux animaux domestiques», mentionne le gouvernement du Canada sur son site Web.
Mais il est difficile de se débarrasser de ces oiseaux.
«Les oies sont protégées par la Loi sur les oiseaux migrateurs», a indiqué Brooke Riley, agent de contrôle des animaux à la Guelph Humane Society, à CTV News mercredi. «Il est illégal pour nous d'interférer avec elles pendant la saison de nidification. Nous devons respecter cela, c'est donc tout ce que nous pouvons faire. Ce que nous proposons ici à la Humane Society, c'est de poser des panneaux dans les lieux publics.»
Les Canadiens peuvent demander des permis pour recourir à des méthodes de contrôle si les oies sont gênantes ou présentent un danger pour le bétail.
Les étudiants universitaires, quant à eux, pourraient bientôt avoir une pause avec les oiseaux.
«[Les oies] ne nichent que pendant 30 jours, de février à la mi-avril», a précisé Brooke Riley. «Nous arrivons maintenant à un point où, espérons-le, elles vont se calmer.»
À voir dans la vidéo ci-contre.