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Une bernache était blessée par une flèche d'environ 15 pouces qui avait transpercé son aile droite. Incapable de la retirer seule, l'animal continuait à la picorer avec son bec.
«À ce moment-là, j'étais sous le choc. J'étais en colère, car je savais que c'était un acte de cruauté; quelqu'un a pris du plaisir à blesser une bernache», a jugé Mme D'Anello entrevue avec CTV News.
Elle a filmé l'oiseau blessé et a publié la vidéo sur les réseaux sociaux pour attirer l'attention sur ce qu'elle considérait comme un cas flagrant de cruauté envers les animaux.
Elle a également contacté un groupe de sauvetage animalier afin qu'un professionnel puisse libérer la bernache mère, qui était avec sa famille au parc André-Corbeil-Dit-Tranchemontagne, sur la rive de la Rivière-des-Prairies. Quand les secouristes sont arrivés, il faisait déjà sombre et l'oiseau avait disparu.
D'Anello est revenue le lendemain pour constater que la bernache était toujours présente et blessée. Les renforts sont rapidement arrivés par la suite.
Le sauvetage a été un effort conjoint entre Montréal Animal Rescue (MAR) et Sauvetage Animal Rescue (SAR), qui ont aidé à retirer la flèche avec des pinces.
Le MAR a pris en charge l'oiseau et l'a emmené chez un vétérinaire, qui a déterminé qu'il n'y avait pas de blessures importantes.
La bernache a été relâchée dans le parc le mercredi après-midi, au même endroit où D'Anello l'avait trouvée.
La fondatrice de MAR, Cindy Falcone, a déclaré que même si elle voit régulièrement des animaux sauvages blessés, au cours de ses 34 années de sauvetage d'animaux, c'était seulement la deuxième fois qu'elle voyait une bernache avec une flèche traversant son corps.
«Nous voyons ce type de cruauté tout le temps. Régulièrement, nous voyons des chats emmenés chez le vétérinaire avec plusieurs balles dans leur corps, nous voyons des ratons laveurs torturés avec leurs pattes attachées... ce n'est pas nouveau», a-t-elle dit.
Elle soupçonne que quelqu'un a tiré sur l'oiseau pour s'amuser.
«Le Québec n'est pas connu pour avoir de bonnes lois pour protéger les animaux, donc il est facile pour les gens au Québec d'oublier qu'il est illégal de blesser, de faire du mal ou de tuer un animal. Beaucoup le font parce qu'ils échappent malheureusement aux conséquences en raison de lois déficientes qui les protègent. Ce n'est pas seulement cruel et dépourvu de compassion, mais c'est illégal.»
Mme D'Anello convient qu'il devrait y avoir davantage de mesures pour protéger la faune dans les parcs de Montréal.
«Je pense qu'il devrait y avoir plus de surveillance ici, plus de contrôle. Il n'y a pas de panneaux ici qui indiquent même que si vous faites du mal à un animal - ou si vous les nourrissez d'ailleurs - vous serez condamné à une amende et les raisons pour lesquelles il ne faut pas nourrir la faune, car vous les mettez dans un état très vulnérable», a-t-elle dit.
Mme Falcone dit que la meilleure chose à faire si l'on repère une faune blessée est de surveiller l'animal aussi longtemps que possible jusqu'à l'arrivée de l'aide.