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Justice

Procès de Frank Zampino: Gérald Tremblay estime être une «victime collatérale»

L'ancien maire de Montréal a juré qu'il ne savait rien du financement illégal au sein de son parti, Union Montréal

/ Noovo Info

L'ancien maire de Montréal, Gérald Tremblay, est revenu devant le tribunal mercredi au palais de justice de Montréal pour terminer son témoignage amorcé mardi et pour entamer son contre-interrogatoire dans le cadre du procès de son ex-bras droit, Frank Zampino, et de quatre autres coaccusés. 

Les cinq hommes font face à des accusations de corruption dans les affaires municipales, de fraude, de complot et d'abus de confiance.

Les autres accusés sont Robert Marcil, ex-directeur des travaux publics de la Ville de Montréal, ainsi que trois dirigeants de firmes de génie: Kazimierz Olechnowicz, Bernard Poulin et Normand Brousseau.

Mardi, Gérald Tremblay a juré qu'il ne savait rien du financement illégal au sein de son parti, Union Montréal. Il a aussi assuré qu'il n'avait «jamais fait d'aveuglement volontaire». M. Tremblay estime être «une victime collatérale» dans toute cette histoire.

Lors de son témoignage, Gérald Tremblay a fait référence à un document de huit pages qu’il dit avoir donné au procureur de la Couronne, mais qui n’a pas été déposé en preuve. Il dit aussi avoir fourni le document à la police.

«Ils ont tout. Tous les dossiers sont là et Frank Zampino n’est pas dans ça. […] Ç’a été remis à la Sûreté du Québec, à la police de Montréal et à la Gendarmerie royale du Canada. […] Je peux vous assurer que je n’ai jamais fait d’aveuglement volontaire. À toute les fois qu’on m’a informé d’une situation, j’ai agi, j’ai corrigé la situation», a-t-il affirmé aux journalistes dans les corridors du palais de justice de Montréal.

L'ex-maire a par ailleurs défendu ardemment son intégrité et son bilan politique lors de son témoignage initial. La juge a d'ailleurs dû le rappeler à l'ordre à quelques reprises lui mentionnant qu'il n'était pas là pour vendre sa carrière politique, donner ses impressions ou pour partager ses hypothèses, mais bien pour répondre aux questions.

À voir aussi | Procès de Frank Zampino: la ligne du temps des évènements

Celui qui a été maire de Montréal de 2001 à 2012, soit le moment de sa démission, semble très amer, surtout de son passage à la Commission Charbonneau.

Frank Zampino, ancien maire de Saint-Léonard et ex-président du comité exécutif de la Ville de Montréal, et ses quatre coaccusés sont soupçonnés d'avoir participé à un stratagème d'octroi de contrats municipaux en échange de financement politique. Ce système aurait permis à 13 firmes de génie-conseil de se partager 34 contrats publics d'une valeur totale de 160M$ entre 2004 et 2009. En échange, les firmes devaient offrir une redevance de 3 % au parti du maire Tremblay.

Gérald Tremblay a affirmé devant le tribunal que cet argent n'est pas allé dans les coffres de son parti.

Il a d’ailleurs rappelé qu’il a congédié le directeur du financement de son parti Bernard Trépanier, alias M. 3%, qui était initialement accusé dans cette affaire, mais qui est décédé en 2018 avant de subir son procès.

«On n’avait pas besoin de cet argent-là. En 2005, on était presque assuré d’être réélu, alors je ne comprends pas où est allé ce 3%», a-t-il martelé, en ajoutant qu’il souhaitait que le procès puisse éclaircir la situation.

Le procès de Zampino et de ses coaccusés s'est ouvert le 3 février dernier.

En collaboration avec Jennifer Gravel, Noovo Info.