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Les négociations avec le gouvernement du Québec durent depuis plusieurs mois.
La grève amorcée mercredi, pour trois jours, dans 400 Centres de la petite enfance, sera finalement prolongée.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), qui représente ces travailleuses, a fait savoir jeudi que la grève, d'abord prévue pour mercredi, jeudi et vendredi, cette semaine, allait finalement se poursuivre lundi et mardi, la semaine prochaine.
Lorsque ces journées supplémentaires de grève auront été écoulées, la semaine prochaine, ces syndiquées auront fait au total 10 jours de grève, puisqu'elles avaient épuisé un premier mandat de grève d'une durée de cinq jours, en janvier, février et mars.
Des travailleuses membres de ces syndicats de la FSSS, affiliée à la CSN, manifestaient d'ailleurs devant l'Assemblée nationale, à Québec, jeudi.
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Les négociations avec le gouvernement du Québec pour renouveler les conventions collectives dans les Centres de la petite enfance (CPE) durent depuis plusieurs mois. Le Conseil du trésor avait déposé ses offres à l'ensemble des syndicats représentant les travailleuses dans les services de garde en mai 2024.
Les trois autres organisations syndicales qui participent à cette négociation nationale, et qui sont rattachées à la CSQ et à la FTQ, ont déjà réglé avec Québec. Et leur entente de principe a même été entérinée par leurs membres, dans des proportions de 66 %, 88 % et 100 %.
La FSSS, qui représente le plus grand nombre de ces travailleuses, se dit toutefois encore insatisfaite des offres de Québec, bien qu'elle ait obtenu les mêmes augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans que l'ensemble des employés de l'État et que les autres syndicats dans les CPE. Elle souhaite d'autres améliorations pour suivre le secteur public — à la rémunération des heures supplémentaires, par exemple.
Toutefois, il y a deux semaines, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, avait fait savoir qu'elle ne dérogerait pas du cadre de négociations qui avait été établi dans les ententes conclues avec la CSQ et la FTQ.
«Le cadre établi lors de cette ronde de négos ne sera pas remis en question: c’est une question d’équité envers tous les autres syndicats qui ont déjà conclu des ententes», avait commenté la ministre sur X.
Encore jeudi, la ministre se disait ouverte à poursuivre la négociation avec la fédération de la CSN. «Je suis encore convaincue que c'est possible de s'entendre avec la CSN.»
Elle confirmait avoir présenté les mêmes offres à la CSN que celles qui ont été acceptées par les syndicats de la CSQ et de la FTQ. «On a mis sur la table des offres qui sont généreuses, équitables» et dont les représentantes de la CSQ et de la FTQ se sont dites fières. «Les mêmes offres sont disponibles pour la CSN», a souligné la ministre LeBel.
La représentante du secteur des CPE à la FSSS, Stéphanie Vachon, réplique que «ce qui a été conclu avec les autres centrales syndicales avant les Fêtes appartient aux autres centrales. Elles ont fait les choix qui leur appartiennent; elles ont choisi de faire des concessions selon leur réalité à elles».
Les négociations avec Québec ne sont pas rompues, mais elles progressent peu, rapporte la FSSS dans un communiqué. «Chaque journée de grève supplémentaire met la pression nécessaire pour que la négociation chemine avant de se rendre à la grève générale illimitée.»