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Société

Les 6000 professionnels de Revenu Québec ont entériné leur entente de principe

Le syndicat avait amorcé une grève de soir et de fin de semaine le 18 janvier dernier.

Une enseigne de Revenu Québec, dans un édifice à bureaux de Montréal, photographiée le 1er mai 2023. LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi
Une enseigne de Revenu Québec, dans un édifice à bureaux de Montréal, photographiée le 1er mai 2023. LA PRESSE CANADIENNE/Christinne Muschi
Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne

Les quelque 6000 professionnels qui travaillent pour Revenu Québec ont entériné, dans une proportion de 88 %, l'entente de principe qui était intervenue pour renouveler leur convention collective.

Il s'agit de professionnels qui travaillent à la vérification fiscale, au traitement des litiges, aux enquêtes, à l'évaluation, à l'informatique. Ils sont membres du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) — un grand syndicat indépendant des centrales.

Ces syndiqués avaient amorcé une grève de soir et de fin de semaine, le 18 janvier dernier.

Le nouveau contrat de travail, d'une durée de cinq ans, sera en vigueur du 1er avril 2024 au 31 mars 2029.

Les augmentations de salaire s'apparentent à celles qu'a obtenues le secteur public, là où les années se chevauchent, car la convention collective de Revenu Québec a cours de 2024 à 2029, alors que celles du secteur public ont cours de 2023 à 2028.

Ainsi, de façon générale, ces professionnels de Revenu Québec toucheront 2,8 % en 2024, 2,6 % en 2025, 2,5 % en 2026, 3,5 % en 2027 et 1 % en 2028.

L'entente prévoit aussi un montant forfaitaire de 1500 $, de même qu'une «clause remorque» pour l'année 2028-2029 avec les professionnels de la fonction publique — que le SPGQ représente aussi, parmi ses 35 000 membres. Une telle clause est en fait une clause de parité salariale, qui permet d'obtenir la même augmentation qu'un autre groupe.

Le syndicat estime avoir réalisé des gains en matière d'ajout de journées de vacances, de congés mobiles et de contribution de l'employeur aux assurances collectives.

Il affirme toutefois avoir dû faire des compromis, notamment parce qu'il n'a pas réussi à faire inclure la politique de télétravail dans la convention collective. Il n'a pas non plus obtenu de congés pour les victimes de violence conjugale.

«Revenu Québec s'engage à nous consulter en cas de modification à leur cadre de référence en matière de télétravail, mais ça ne les engage pas à écouter nos recommandations — ce qu'on aurait souhaité, évidemment», a rapporté en entrevue Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.

Il s'est dit, somme toute, relativement satisfait de l'entente qui vient d'être entérinée par ses membres à Revenu Québec.

«Clairement, le niveau de satisfaction de nos membres s'est reflété dans le taux d'approbation de l'entente: plus de 88 %. Alors, je pense qu'on peut se dire relativement satisfait. On aurait souhaité mieux sur certains aspects, évidemment. Mais, d'un autre côté, on comprend le contexte socio-économique incertain dans lequel on se trouve, les budgets déficitaires à répétition du gouvernement provincial», explique-t-il.

Jointe par courriel, la direction de Revenu Québec s'est dite heureuse de l'approbation de l'entente. «Cette entente est non seulement une étape déterminante pour assurer un avenir stable pour nos employés et notre organisation, mais aussi la traduction de la collaboration entre les parties. À ce titre, nous remercions le SPGQ et ses membres pour l’engagement dont ils ont fait preuve tout au long des discussions, tout comme leur volonté de travailler dans l’intérêt commun.»

Lia Lévesque
Lia Lévesque / La Presse canadienne