Cynthia Falardeau, vice-présidente de Parlons obésité, vit avec l'obésité depuis son adolescence. En apparence, elle a un poids «santé» aujourd’hui, mais son poids est maintenu par le médicament Rybelsus, similaire à Ozempic.
«Ça m'a permis de perdre 90 livres en six mois», explique-t-elle lors d’un entretien avec Noovo Info.
Toutefois, ce médicament n’est pas couvert par la RAMQ et c’est grâce à des assurances privées que Cynthia peut se permettre de prendre cette médication qui coûte 250 $ par mois sans assurance.
Elle mentionne avoir tout essayé pour perdre du poids avant d’essayer ce médicament, mais sans succès.
Cynthia Falardeau mène désormais un combat au sein de l'organisme Parlons obésité, avec la docteure Julie St-Pierre, pédiatre spécialisée en obésité, afin de faire reconnaître l’obésité comme une maladie chronique au Québec.
«Pour moi, c'est une cause super importante pour enlever la stigmatisation et aller plus loin, entre autres au niveau de la RAMQ, pour éventuellement permettre l’accessibilité à la médication», souligne-t-elle.
Notons que près de 30% de la population québécoise souffre d'obésité, selon Statistique Canada.
«Malgré nos représentations, Québec continue de refuser de modifier dans la loi de la RAMQ la clause qui compare le traitement de l'obésité à des traitements d’esthétisme», dénonce la Dre St-Pierre.
Le chercheur Jean-Pierre Després de l'Institut universitaire de cardiologie et pneumologie de Québec fait partie d'une commission d'experts mondiaux sur la question et a un avis bien différent.
«Avant d'investir massivement dans le remboursement de médicaments […] notre gouvernement devrait investir massivement dans l'éducation publique au Québec. Si on veut fabriquer de la santé, il faut former des esprits sains dans des corps sains», explique-t-il.
Cynthia Falardeau reconnaît qu’il faut instaurer des balises si l’obésité est reconnue comme une maladie chronique au Québec. Elle demande que des critères soient mis en place afin que les médicaments comme Rybelsus ou l’Ozempic soient administrés aux bonnes personnes.
À voir dans la vidéo.