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Dans le conflit de travail qui oppose les CPE au gouvernement Legault, le CPE Centre Jour du campus de l'Université Laval publie une lettre ouverte.
Chaque jour, les membres du personnel des centres de la petite enfance (CPE) accueillent, réconfortent et organisent des activités qui stimulent le développement social, cognitif, moteur et langagier de nos tout-petits.
L’accompagnement des enfants dans leurs premiers apprentissages se déroule dans la sécurité et la bienveillance grâce à ces personnes dévouées et aimantes. Le rôle clé qu’elles jouent est significatif dans le développement des enfants, en signalant les premiers signes de défis et en leur offrant des outils qui favorisent leur autonomie ainsi que leurs habiletés sociales et, essentiellement, en les préparant à la suite de leur parcours éducatif.
Malgré le service essentiel qu’elles offrent, ces personnes sous-payées et trop souvent laissées-pour-compte doivent (encore) aujourd’hui se résoudre à faire la grève pour obtenir ce qui aurait dû leur être accordé depuis longtemps : des conditions de travail adéquates et une reconnaissance à la hauteur de leur importance au sein de la société.
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Lorsqu’un maillon de notre société se brise, c’est toute la chaîne qui en souffre. En plus des travailleuses et travailleurs des CPE qui subissent les contrecoups de leurs méthodes de revendication, notons les enfants perturbés dans leur routine, les parents contraints de jongler avec obligations professionnelles et responsabilités familiales, les employeurs pénalisés par des absences forcées, le ralentissement économique… Tout le monde est concerné.
Depuis des années, les familles du Québec encaissent les coups : pandémie, grève des CPE en 2021, grève des enseignants en 2023. Et maintenant, une nouvelle crise menace de s’aggraver. Il est temps de sortir de ce cycle et de reconnaître l’éducation à la petite enfance pour ce qu’elle est : un service essentiel qui mérite un soutien durable.
Nos enfants doivent avoir un encadrement et un environnement stable. Nos éducatrices réclament le respect et de meilleures conditions de travail. Nos familles méritent de pouvoir compter sur un réseau fort et une relève garantie. Comme société, nous avons le choix : continuer de gérer les crises une à une, ou agir maintenant pour assurer un futur où chacun joue pleinement son rôle.
Au nom des parents, nous soutenons pleinement les travailleuses et travailleurs des CPE et souhaitons qu’une pleine reconnaissance leur soit enfin accordée. Parce que prendre soin du milieu de l’éducation à la petite enfance, c’est prendre soin de notre avenir collectif.
Le conseil d’administration CPE Centre jour