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Quelque 13 000 travailleuses et travailleurs voteront mercredi sur cette proposition.
Environ 13 000 travailleuses et travailleurs de Centres de la petite enfance (CPE) tiennent mardi et mercredi leur quatrième et cinquième journée de grève nationale partout au Québec. Mercredi, les syndiquées de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN, voteront à savoir si elles dotent leur syndicat d'un mandat de grève générale illimitée.
«La CSN, qui représente 80% des CPE syndiqués, est à la recherche de ce nouveau mandat de grève pour accentuer la pression sur le gouvernement et parvenir ainsi à améliorer les salaires et les conditions de travail», explique le syndicat dans un communiqué mardi.
Les syndiqués CSN œuvrant dans les CPE demandent notamment une charge de travail moins lourde, une meilleure rémunération, des primes de disparité régionale pour les employées de certaines régions éloignées et des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, entre autres par des ratios éducatrice/enfants «bien balisés et respectés».
La journée de grève de mardi et celle de mercredi marquent donc les deux dernières journées du mandat de grève de cinq jours voté par les travailleuses en CPE affiliées à la CSN.
Le Conseil du trésor a déposé une offre globale le 13 mars dernier, ce qui avait déclenché des négociations soutenues. «Nous avons réussi à régler avec les autres groupes. Une entente est possible rapidement», avait alors écrit la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, sur le réseau social X.
Toutefois, il semble que l'écart entre les offres de la partie patronale et les demandes des syndiquées soit toujours important puisque la Fédération de la santé et des services sociaux a choisi de maintenir les journées de grève de mardi et mercredi.
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Mme LeBel affirmait d'ailleurs lundi sur X que les négociations entre le gouvernement et les CPE s'étaient intensifiées au cours de la fin de semaine et qu'une entente était «possible rapidement». «Or, le cadre établi lors de cette ronde de négos ne sera pas remis en question: c’est une question d’équité envers tous les autres syndicats qui ont déjà conclu des ententes», a-t-elle ajouté.
Le Conseil du trésor est arrivé à conclure des ententes de principe avec les autres organisations syndicales concernées par la négociation nationale, soit des syndicats affiliés à la CSQ et la FTQ. Ces ententes ont été entérinées par les membres des syndicats concernés dans des proportions de 66 %, 88 % et 100 %.
Ces ententes prévoient les mêmes augmentations de salaire que celles qu'ont obtenues les employés de l'État, soit 17,4 % sur cinq ans. Dans certains cas et échelons, l'augmentation est même supérieure à ce pourcentage.
Mardi, les travailleuses et travailleurs des CPE en grève seront visibles notamment dans les rues de différentes villes - notamment Saint-Jérôme, Montréal, Québec, Trois-Rivières, Rouyn-Noranda, Gatineau, Baie-Comeau, Rimouski, Sherbrooke et Joliette - alors que des marches et des rassemblements sont prévus tout au long de la journée afin d'augmenter la pression sur le gouvernement.
La CSN a fait savoir dans un communiqué mardi que certaines travailleuses iront aussi rendre visite à leur maire ou mairesse «afin d'avoir leur appui».
La CSN est présente dans plus de 400 CPE dans la province:
Avec des informations de La Presse canadienne.