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Le NPD promet de sévir contre les cliniques qui facturent les Canadiens pour des services de base.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, plaide que le système de santé canadien «n'est pas à vendre» et a lancé une mise en garde au gouvernement Legault à Québec lors de l'annonce de ses promesses électorales en santé, mardi matin.
«Je vais travailler ensemble avec le Québec, mais je vais aussi dire quand ça ne marche pas. Je ne vais pas rester les bras croisés quand on fait quelque chose qui fait mal aux Québécois et Québécoises», a tranché le chef néo-démocrate lors d'un point de presse à Edmonton, en Alberta.
Le Nouveau Parti démocratique et sont chef s'attaquent à ce qu'ils appellent l'«américanisation» du système de santé public.
À l'endroit de François Legault, M. Singh dit qu'à un moment où le système de santé au Québec «en arrache» comme ailleurs au pays, «ce n’est pas le temps de couper et de privatiser», a-t-il expliqué dans un communiqué.
«On va avoir besoin de défendre ce système contre les attaques, a-t-il soutenu en conférence de presse. C'était toujours une bataille et c'est toujours les néo-démocrates qui se sont battus pour défendre ce programme, cette valeur.»
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M. Singh a promis de sévir contre les cliniques qui facturent les Canadiens pour des services de base. Il s'est aussi engagé à s'en prendre aux provinces qui prônent la privatisation des services de santé, alors que le parti cherche à percer en Alberta en interpellant la première ministre Danielle Smith.
Dévoilant une nouvelle promesse électorale dans une province qu'il qualifiait de «point zéro» de la privatisation sous Smith, le chef du NPD a assuré que le système de santé canadien ne serait pas à vendre avec les néo-démocrates au pouvoir.
«Dès le début, Tommy Douglas a dit que, lorsque nous nous sommes battus pour instaurer un système de santé, des vautours rôderaient, cherchant des moyens de tirer profit de la souffrance des Canadiens, a souligné M. Singh. Nous rejetons l'idée qu'il faille faire de l'argent sur le dos des Canadiens.»
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Jagmeet Singh a accusé les conservateurs de soutenir l'expansion des soins à but lucratif, ajoutant que les libéraux se sont contentés de laisser des provinces comme l'Alberta et l'Ontario flirter avec des modèles de soins privés.
Il a déclaré que les provinces qui souhaitent obtenir un financement fédéral seraient tenues d'appliquer pleinement les normes en matière de soins de santé publique sous un gouvernement néo-démocrate. Il compte aussi interdire aux entreprises américaines d'acquérir des actifs du secteur de la santé canadien.
S'il s'est attaqué au gouvernement Legault sur le sujet de la santé, il a toutefois promis de défendre bec et ongles sa loi 96, qui modernise la Charte de la langue française. Dans un rapport publié lundi soir, l'administration américaine critique la loi 96, jugée comme une mesure protectionniste.
«Si vous voulez quelqu'un qui est vraiment un allié, qui va dire: "La langue française, la culture québécoise n'est jamais sur la table de négociations", ça c'est le NPD qui va le faire», a-t-il assuré.
Il a d'ailleurs rappelé que le chef libéral Mark Carney avait promis de se joindre à une éventuelle contestation de la loi 96. «Je suis pour la loi 96, pour défendre la langue française au Québec», a-t-il indiqué.
M. Singh a aussi tenté de se distancier des libéraux en s'attribuant le mérite de la mise en place d'un régime national d'assurance médicaments et de soins dentaires.
Ces programmes étaient des conditions de l'accord de soutien et de confiance conclu entre le NPD et les libéraux lors de la dernière session parlementaire.