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Des «discussions sont en cours au niveau du cabinet».
Les principaux dirigeants de l'administration du président américain Donald Trump débattent de l'opportunité d'invoquer le «privilège du secret d'État» concernant des vols d'expulsion. Ils ont évoqué cette possibilité en réponse aux questions d'un juge sur les vols transportant des immigrants vénézuéliens vers le Salvador, a indiqué un responsable du ministère de la Justice au juge, vendredi, avant l'audience.
Le procureur général adjoint Todd Blanche a écrit dans un document judiciaire que des «discussions sont en cours au niveau du cabinet» concernant la demande d'informations complémentaires du juge en chef James Boasberg. Le juge de district a ordonné à l'administration Trump de fournir davantage de détails sur les vols ou de faire valoir que la divulgation de ces informations porterait atteinte aux «secrets d'État».
L'administration républicaine a largement résisté à la demande du juge, la qualifiant de «pêche aux informations judiciaires inutile». Le juge Boasberg a qualifié cette réponse de «terriblement insuffisante», augmentant le risque qu'il accuse des fonctionnaires de l'administration d'outrage au tribunal. Les avocats du gouvernement ont déposé la déclaration sous serment de Todd Blanche quelques heures avant l'audience prévue par le juge, vendredi, à Washington.
L'administration Trump a transféré des centaines d'immigrants vénézuéliens au Salvador en vertu d'une loi de guerre datant du XVIIIe siècle. Des vols étaient en cours le 15 mars lorsque le juge en chef James Boasberg a émis une ordonnance interdisant temporairement les expulsions et ordonné le retour des avions aux États-Unis.
Le ministère de la Justice a affirmé que les instructions orales du juge n'avaient aucune valeur, que seule son ordonnance écrite devait être suivie et qu'elle ne pouvait s'appliquer aux vols ayant déjà quitté les États-Unis.
Donald Trump et de nombreux alliés républicains ont appelé à la destitution du juge Boasberg, nommé par le président démocrate Barack Obama. Dans une rare déclaration en début de semaine, le président de la Cour suprême, John Roberts, a soutenu que «la destitution n'est pas une réponse appropriée à un désaccord concernant une décision judiciaire».