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International

Le Venezuela réouvre l'accès à ses ressortissants déportés des États-Unis

Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, avait suspendu ces vols le 8 mars dernier.

Des migrants vénézuéliens déportés des États-Unis arrivent à l'aéroport Simon Bolivar à Maiquetia, au Venezuela, le 20 février 2025.
Des migrants vénézuéliens déportés des États-Unis arrivent à l'aéroport Simon Bolivar à Maiquetia, au Venezuela, le 20 février 2025.

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Associated Press
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Le Venezuela acceptera à nouveau les vols de rapatriement en provenance des États-Unis après avoir conclu un accord avec le gouvernement américain, a indiqué samedi un responsable vénézuélien sur les réseaux sociaux.

Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, avait suspendu ses vols le 8 mars, après que le département du Trésor américain a annoncé le retrait de la licence d'exportation de pétrole vénézuélien pour l'entreprise Chevron.

«Nous avons convenu avec le gouvernement américain de reprendre le rapatriement des migrants vénézuéliens avec un premier vol demain, dimanche», a finalement déclaré Jorge Rodríguez, président de l'Assemblée vénézuélienne et négociateur en chef de M. Maduro avec les États-Unis.

Le Venezuela a accepté l'accord afin de garantir «le retour de nos compatriotes dans leur pays dans le respect de leurs droits humains», a ajouté M. Rodríguez.

Dans sa déclaration, il a fait référence à l'expulsion par le gouvernement de Donald Trump de quelque 250 Vénézuéliens vers une prison de haute sécurité au Salvador; «Migrer n'est pas un crime et nous ne nous arrêterons pas tant que nous n'aurons pas obtenu le retour de tous ceux qui le nécessitent et tant que nous n'aurons pas sauvé nos frères enlevés au Salvador».

M. Maduro a ratifié la mesure lors d'un événement public plus tard dans la journée. «Nous reprenons les vols pour secourir et libérer les migrants des prisons américaines», a déclaré le président.

Le dirigeant vénézuélien a également indiqué qu'il tenait le président du Salvador, Nayib Bukele, responsable du bien-être des Vénézuéliens expulsés vers ce pays.

«Vous garantissez leur santé et, le plus tôt possible, vous devez nous les rendre et les libérer, car ils sont kidnappés», a demandé M. Maduro.

Le président Trump a accusé les expulsés d'être membres du gang du Tren de Aragua. Il a qualifié le Tren de Aragua de force d'invasion le 15 mars en invoquant l'Alien Enemies Act, une loi peu utilisée datant de 1798 qui permet au président d'expulser tout non-citoyen en temps de guerre. Un juge fédéral a émis une ordonnance interdisant temporairement les expulsions, mais des vols étaient en cours lorsque la décision a été rendue.

Le Tren de Aragua, que le Département d'État américain a qualifié d'organisation terroriste étrangère, est né dans une prison de ce pays d'Amérique du Sud. Ses membres ont accompagné l'exode de millions de Vénézuéliens, dont l'écrasante majorité cherchait de meilleures conditions de vie après la crise économique du pays.

L'administration Trump n'a fourni aucune preuve que les personnes expulsées sont membres du Tren de Aragua ni qu'elles ont commis un quelconque crime aux États-Unis.

Le gouvernement Maduro a majoritairement refusé l'entrée aux immigrants expulsés des États-Unis. Ces expulsions ont augmenté depuis l'entrée en fonction de M. Trump le 20 janvier.

Ces dernières semaines, quelque 350 personnes ont été expulsées vers le Venezuela. D'entre eux, 180 ont passé jusqu'à 16 jours à la base navale américaine de Guantanamo, à Cuba. L’administration Trump a déclaré que les Vénézuéliens envoyés à Guantanamo étaient membres du Tren de Aragua, mais a fourni peu de preuves pour étayer cette affirmation.

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Associated Press
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