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Les raisons de ce changement ne sont pas claires.
Stanstead accueille très mal l'intention des autorités américaines de fermer l'accès canadien à sa bibliothèque historique, qui est située à la frontière entre les deux pays.
Une conférence de presse sur les changements a eu lieu vendredi après-midi avec Sylvie Boudreau, présidente du conseil d'administration de la bibliothèque, Marie-Claude Bibeau, députée fédérale de la région, ainsi que Jody Stone, maire de Stanstead, pour défendre l'accès à la bibliothèque.
Le maire Stone a toutefois assuré que malgré cet enjeu, les habitants de sa municipalité n'en voulaient pas aux résidents de la municipalité voisine de Derby Line, située au sud de la frontière. «Nous sommes des partenaires et des amis pour toujours. Nous avons trop de raisons de chérir notre relation et ce n'est pas un homme qui changera cela», a-t-il affirmé.
«Ça n'a pas de sens [...] Je me considère comme un politicien qui aime le changement... mais pas dans le sens inverse. Pas quand on enlève des droits et des privilèges.»
Le maire de Stanstead a ajouté qu'il était conscient d'avoir bien peu de pouvoir sur cette décision des autorités américaines, mais vouloir tout de même soutenir sa bibliothèque. M. Stone se tourne donc vers le palier fédéral pour appuyer la municipalité dans ses démarches.
La députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, a aussi tenu à souligner le lien incroyable unissant les habitants de Stanstead et de Derby Line. «Bien que cette nouvelle n'ait aucun sens, elle ne viendra pas miner la merveilleuse relation qu'il y a entre nos deux communautés», a-t-elle lancé.
La présidente du conseil d'administration de la bibliothèque, Sylvie Boudeau, a précisé qu'une entrée en sol canadien permettrait toujours d'accéder à la bibliothèque. Mais ces changements ne viendront pas sans coût. «On estime que ça va coûter plus de 100 000 $. Nous avons créé un GoFundMe que vous pourrez trouver sur Facebook et sur notre site Web», a-t-elle ajouté.
À l'intérieur de la bibliothèque et opéra Haskell, une bande de ruban noir usé marque la frontière entre les États-Unis et le Canada. L'entrée principale du bâtiment se trouve du côté américain, à Derby, dans le Vermont, mais pendant des décennies, les Canadiens ont pu accéder à la bibliothèque sans passeport ni visa en entrant du côté canadien du bâtiment, à Stanstead, au Québec, et en suivant le trottoir jusqu'à l'entrée.
Ce texte a été produit à partir d'une traduction d'un article de CTV News.
Mais cela serait en train de changer.
La Ville de Stanstead a mentionné par communiqué de presse jeudi soir que les autorités américaines avaient pris la «décision unilatérale» de fermer l'accès du côté canadien. Les raisons de ce changement ne sont pas claires.
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«Cette fermeture compromet non seulement l'accès des visiteurs canadiens à un symbole historique de coopération et d'harmonie entre les deux pays, mais affaiblit également l'esprit de collaboration transfrontalière qui définit ce lieu emblématique», a indiqué la Ville dans le communiqué.
La Ville a ajouté que les changements nécessiteront «d'importants ajustements d'infrastructure» pour se conformer aux nouvelles règles.
La bibliothèque a été désignée lieu historique national du Canada en 1985 et a été donnée à l'usage des citoyens des deux pays en mémoire du propriétaire de scierie Carlos Haskell, un américain, et de son épouse canadienne Martha Stewart Haskell par leur famille, selon Parcs Canada.
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La bibliothèque privée accueille des visiteurs canadiens et américains depuis plus d'un siècle, depuis sa construction en 1901.
Les changements interviennent alors que les relations diplomatiques entre les deux pays se détériorent depuis l'élection présidentielle de 2024.
En janvier dernier, la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem a visité la bibliothèque, enjambant le ruban du côté canadien du bâtiment et se référant au Canada comme au « 51e État » à plusieurs reprises, a déclaré la directrice générale de la bibliothèque, Deborah Bishop, à CTV News dans une interview au début du mois.
Ces remarques ont choqué le personnel de la bibliothèque, qui a accusé Mme Noem de manquer de respect envers le plus proche allié des États-Unis.