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Société

Des pays émettent des avis concernant les voyages aux États-Unis

Le Canada fait partie de ces pays.

Christl Dabu
Christl Dabu / CTV News

Plusieurs pays européens ont émis des avertissements aux voyageurs se rendant aux États-Unis, craignant que ces derniers ne rencontrent des problèmes à la frontière en raison des politiques de l'administration Trump.

Depuis son entrée en fonction en janvier, le président américain Donald Trump a signé des décrets renforçant la politique frontalière, durcissant le processus de vérification des visas et réprimant les migrants illégaux dans le pays.

Ce texte est une traduction d'un contenu de CTV News

À la suite du durcissement des règles américaines, des citoyens d'autres pays se sont vu refuser l'entrée ou ont été détenus, dont une Canadienne. L'entrepreneure de Vancouver Jasmine Mooney a passé près de deux semaines dans divers centres de détention. Mme Mooney a été arrêtée au début du mois après avoir demandé un visa à la frontière américano-mexicaine, mais elle affirme ne pas avoir eu beaucoup d'informations sur les raisons de son incarcération.

Dans une autre affaire, des agents frontaliers américains ont empêché le 9 mars un scientifique spatial français de rester dans le pays pour assister à une conférence et l'ont expulsé, l'accusant d'avoir écrit des messages « haineux » sur son téléphone contre la politique américaine, a rapporté l'AFP.

Royaume-Uni

Le gouvernement britannique affirme que ses citoyens doivent respecter toutes les conditions d'entrée. Il a averti les voyageurs qu'ils pourraient être arrêtés ou détenus s'ils enfreignaient les règles, en précisant que les autorités américaines « fixent et appliquent » strictement les règles d'entrée.

Allemagne

L'Allemagne indique dans ses conseils aux voyageurs qu'un visa ou une dispense d'entrée ne garantit pas l'entrée à ses citoyens. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que l'Allemagne avait mis à jour ses conseils aux voyageurs après que plusieurs Allemands ont été détenus à la frontière.

Danemark

Les politiques de Trump concernant les personnes transgenres suscitant des inquiétudes, le Danemark conseille aux résidents qui s'identifient comme transgenres de contacter l'ambassade des États-Unis à Copenhague avant de se rendre aux États-Unis.

 

Finlande

Après que Trump a signé un décret déclarant que le pays ne reconnaîtra que les sexes masculin et féminin, la Finlande a émis un avertissement similaire à celui du Danemark concernant les voyages aux États-Unis.

Canada

Le gouvernement canadien a mis à jour vendredi ses conseils aux voyageurs se rendant aux États-Unis, car les Canadiens et les autres ressortissants étrangers qui s'y rendent pour plus de 30 jours doivent s'enregistrer auprès du gouvernement américain. Il conseille aux voyageurs de consulter le site web des services de citoyenneté et d'immigration des États-Unis pour plus de détails.

Selon le gouvernement, les résidents canadiens peuvent vérifier s'ils sont automatiquement enregistrés en consultant leur formulaire d'admission I-94 sur le site Web de la U.S. Customs Border Protection.

«Le non-respect de l'obligation d'enregistrement peut entraîner des sanctions, des amendes et des poursuites pour délit», selon l'avis.

En outre, il est indiqué que le gouvernement ne peut pas intervenir au nom des Canadiens s'ils ne remplissent pas les conditions d'entrée ou de sortie.

Les agents frontaliers américains peuvent également demander aux Canadiens des informations supplémentaires, telles qu'une preuve de «liens résidentiels, professionnels ou éducatifs» avec le Canada et une preuve de «fonds suffisants» pour couvrir leur séjour.

Par ailleurs, le Canada a également mis à jour son avis aux voyageurs concernant la Chine après que la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré plus tôt cette semaine que le pays avait exécuté quatre ressortissants canadiens au cours des derniers mois.

L'avis mis à jour avertit les Canadiens de faire preuve d'une grande prudence en Chine, en particulier les personnes ayant la double nationalité, qui pourraient se voir refuser l'accès aux services consulaires canadiens s'ils sont entrés au pays avec un passeport ou une carte d'identité chinois.

«Notre capacité à fournir une assistance consulaire en Chine est limitée en raison du manque de transparence du système judiciaire chinois, indique l'avis. Cela peut également avoir un impact sur votre capacité à obtenir une assistance juridique efficace.»

Mme Joly avait mentionné que les quatre Canadiens récemment exécutés en Chine avaient la double nationalité et étaient accusés de trafic de drogue et d'activités criminelles, selon les autorités chinoises.

Le Canada a condamné ces exécutions, affirmant que la peine de mort était «irréversible et incompatible avec la dignité humaine fondamentale».

L'ambassade de Chine à Ottawa a soutenu que «les autorités judiciaires chinoises ont traité ces affaires dans le strict respect de la loi», ajoutant que Pékin appliquait une politique de «tolérance zéro» à l'égard des crimes liés à la drogue.

La Chine ne reconnaît pas la double nationalité.

L'avis aux voyageurs canadiens à destination de la Chine prévenait également que les actes non violents, tels que les crimes financiers, pouvaient être sévèrement punis dans le pays. Il ajoute que les voyageurs pourraient également se voir interdire de sortir du territoire s'ils sont liés à des personnes «impliquées dans une enquête civile ou pénale en cours, y compris des litiges commerciaux.».

Ottawa a indiqué que les voyageurs concernés pourraient ne pas se rendre compte qu'une interdiction de sortie leur a été imposée avant de franchir les douanes et les contrôles d'immigration chinois lorsqu'ils tenteront de quitter la Chine.

- Avec des informations de La Presse canadienne

Christl Dabu
Christl Dabu / CTV News