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Les roquettes tirées depuis le Liban étaient les deuxièmes depuis décembre.
Israël a frappé le Liban samedi en représailles à des tirs de roquettes visant l'État hébreu. La frappe israélienne a tué six personnes, dont un enfant. Il s'agit du plus violent échange de tirs depuis son cessez-le-feu avec le groupe Hezbollah, il y a près de quatre mois.
Les roquettes tirées depuis le Liban étaient les deuxièmes depuis décembre. Elles ont de nouveau suscité des inquiétudes quant à la tenue du cessez-le-feu. Le Hezbollah a nié toute responsabilité dans cette dernière attaque, affirmant son engagement à respecter la trêve.
L'armée israélienne a déclaré que les roquettes interceptées visaient la ville de Metula. Un responsable du pays a indiqué que six roquettes avaient été tirées et que trois avaient pénétré en territoire israélien avant d'être interceptées. Ce responsable a ajouté qu'Israël ne pouvait pas confirmer l'identité du groupe ayant tiré les roquettes.
Le cabinet du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a confirmé avoir donné instruction à l'armée d'utiliser la force contre des dizaines de cibles au Liban. L'armée israélienne a déclaré avoir frappé des centres de commandement du Hezbollah et des dizaines lance-roquettes. L'Agence nationale de l'information libanaise (ANI) a rapporté qu'une frappe dans le village de Touline avait tué cinq personnes, dont un enfant, et blessé onze autres, dont deux enfants.
Samedi soir, Israël a de nouveau frappé des cibles du Hezbollah au Liban. Une frappe a touché un garage dans la ville côtière de Tyr, selon l'ANI, faisant un mort et sept blessés. C'était la première fois que la ville était frappée depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
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Une frappe sur le village de Hawsh al-Sayed Ali, le long de la frontière avec la Syrie, a également blessé cinq personnes, affirme l'ANI.
Dans un communiqué, le premier ministre libanais Nawaf Salam a demandé à l'armée libanaise de prendre toutes les mesures nécessaires dans le sud, mais a déclaré que le pays ne souhaitait pas retourner à la guerre.
Le Hezbollah a commencé à lancer des roquettes, des drones et des missiles sur Israël le lendemain de l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans le pays. Le conflit entre Israël et le Hezbollah a dégénéré en guerre ouverte en septembre, Israël ayant mené d'importantes vagues de frappes aériennes et tué la plupart des hauts dirigeants du groupe armé. Les combats ont fait plus de 4000 morts au Liban et environ 60 000 déplacés israéliens.
Les forces israéliennes étaient censées se retirer de tout le territoire libanais d'ici fin janvier, conformément au cessez-le-feu conclu le 27 novembre. Cette date limite a été prolongée jusqu'au 18 février.
Mais Israël est resté présent dans cinq localités du Liban, en vis-à-vis de communautés du nord d'Israël. L'État hébreu a mené des dizaines de frappes aériennes sur le sud et l'est du Liban, affirmant qu'elles visaient le Hezbollah, tout en poursuivant ses attaques de drones qui ont tué plusieurs membres du groupe.
Le Liban a appelé l'ONU à faire pression sur Israël pour qu'il se retire complètement du pays. La Force intérimaire des Nations Unies au Liban, connue sous le nom de FINUL, était alarmée par une possible escalade de la violence et a exhorté toutes les parties à ne pas compromettre les progrès réalisés.
Ces frappes surviennent un jour après qu'Israël a annoncé qu'il mènerait des opérations à Gaza «avec une intensité croissante» jusqu'à ce que le Hamas libère les 59 otages qu'il détient, dont 24 seraient en vie.
Les frappes israéliennes de vendredi soir ont tué au moins neuf personnes, dont trois enfants, dans une maison de la ville de Gaza, selon l'hôpital Al-Ahli, qui a reçu les corps.
«Des décombres et du verre ont commencé à nous tomber dessus», a témoigné Sameh al-Mashharawi, qui a perdu son frère dans l'attaque. Il a partagé le deuil avec son jeune neveu Samir al-Mashharawi, dont les parents et les frères et sœurs ont été tués. Le garçon de 12 ans, la tête et les poignets bandés, était assis à l'arrière d'un camion et pleurait.
L'armée israélienne a prévenu vendredi que ses forces prévoyaient de nouvelles attaques dans trois quartiers à l'ouest de la ville de Gaza et a lancé des avertissements sur les réseaux sociaux pour que les Palestiniens évacuent les zones.
«Malheureusement, le Hamas ne comprend que la pression militaire», a déclaré Ophir Falk, conseiller en politique étrangère de M. Nétanyahou, à l'Associated Press.
Environ 600 Palestiniens ont été tués depuis qu'Israël a relancé la guerre en début de semaine. Israël avait déjà coupé l'approvisionnement en nourriture, en carburant et en aide humanitaire des quelque 2 millions de Palestiniens de Gaza, dans le but de faire pression sur le Hamas concernant les négociations de cessez-le-feu.