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Des élus du parti Ensemble Montréal se disent «outrés et indignés» par les témoignages d’employés de la municipalité alléguant être victimes de racisme et de discrimination.
Des élus du parti Ensemble Montréal se disent «outrés et indignés» par les témoignages des employés de la municipalité alléguant être victimes de racisme et de discrimination. Le parti d’opposition à l’hôtel de ville de Montréal demande la tenue d’une enquête indépendante sur la situation.
Ensemble Montréal souhaite également que cette enquête porte sur les processus de traitement de plaintes de la Ville «afin de poser un diagnostic complet de la problématique».
Le conseiller de l’arrondissement Montréal-Nord, Abdelhaq Sari, précise que son parti demande une enquête indépendante «par une instance extérieure de la Ville, parce que les employés qui ont subi ça n’ont pas confiance ni aux ressources humaines ni à leurs supérieurs».
Suite à l’enquête du Devoir sur des allégations multiples de racisme et de discrimination au sein de l’appareil municipal de Montréal, l’opposition officielle réclame une enquête indépendante sur le climat de travail et le traitement des plaintes. #NoovoInfo
— Louis-Philippe Bourdeau (@LouisPhilippeB) March 15, 2023
«Les témoignages des employés de la Ville de Montréal entourant le racisme et les discriminations qu’ils subissent sont troublants [...] Ce qu’on retient, c’est qu’il y a des biais dans le processus de dénonciation», a lancé la conseillère de l'arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Alba Zuniga Ramos, mercredi en conférence de presse.
Les témoignages cités par Ensemble Montréal ont été rapportés par Le Devoir. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, les trouve «inacceptables», «troublants» et «choquants» elle aussi. Elle les prend «au sérieux, très au sérieux», mais ne compte pas acquiescer à la demande d’Ensemble Montréal, justifiant que le temps est «à l’action et pas à la documentation», a-t-elle déclaré dans un point de presse.
La mairesse a également rappelé que la Ville s’était engagée à lutter contre le racisme et la discrimination dans son plan de 12 engagements inspirés des 38 recommandations de l’Office de la consultation publique de Montréal (OCPM), publiées en juin 2020.
Mais les élus d’Ensemble Montréal demandent aussi à la municipalité d’«instaurer une réelle tolérance zéro», en exerçant un «examen approfondi» de toutes allégations dès le dépôt d’une plainte, et ce, de manière systémique. Le parti doute de la capacité de la commissaire au racisme systémique de la Ville de Montréal, Bochra Manaï, de faire son travail.
«On s’interroge sérieusement par rapport au travail de la commissaire en ce moment. Depuis deux ans, elle est en poste, on voit qu’il n’y a rien qui change sur le terrain», a soutenu Mme Ramos.
Or, la mairesse Plante avance qu’un processus «renforcé» sera annoncé lors d’une assemblée publique sur le racisme et la discrimination systémiques, le 28 mars prochain.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante (à gauche), et le directeur général municipal, Serge Lamontagne (à droite). Crédit photo: Noovo Info
Également présent au point de presse, le directeur général de la Ville de Montréal, Serge Lamontagne, a soutenu que la ville est «en action».
«Il faut retourner toutes les pierres [...] Ce n’est pas normal qu’un employé ait de la difficulté à porter plainte», a argumenté M. Lamontagne.
Depuis la publication de l’article du Devoir, le directeur général dit avoir rencontré les directeurs des 19 arrondissements et envoyé un courriel aux 1800 cadres responsables des 28 000 employés de la métropole afin de «rassembler leur monde».
Parallèlement, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) fait face à une action collective de 171 millions de dollars qui est pilotée par la Ligue des Noirs du Québec sur la question du profilage racial.
Avec des informations de Louis-Philippe Bourdeau, Noovo Info.