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L’athlète montréalaise a ressenti «de la peine» et un réel sentiment «d’injustice».
Les réseaux sociaux se sont transformés en véritable dépotoir lors du lancement du maillot du club de soccer des Roses de Montréal jeudi dernier: la joueuse Latifah Abdu a été la cible de propos racistes et sexistes qui ont été vivement dénoncés par le club montréalais et l'attaquante âgée de 23 ans.
«La place de la femme est dans la cuisine», «foot féminin de mer**», «de toute façon, dans peu de temps elles seront toutes en burka»... C'est là un échantillon des mots destinés à Abdu, et la footballeuse a elle-même relayé les propos dégradants sur sa page Instagram, samedi.
Dans une déclaration jointe aux injures, l’athlète originaire de Montréal indique avoir initialement ressenti «de la peine» ainsi qu’un réel sentiment «d’injustice».
«Mais mon éducation, les valeurs acquises par le sport et mon parcours personnel m’ont appris à me nourrir de ces difficultés», relate la jeune femme.
«Sachez que ces propos renforcent ma détermination et justifient à eux seuls que je me lève tous les matins pour donner le meilleur de moi-même.»
Le club des Roses s’est également tourné vers les réseaux sociaux pour condamner les attaques à l’endroit de sa joueuse et lui offrir un support dans cette tourmente. «Chez les Roses FC, nous croyons en un sport plus grand, plus humain, plus juste. Un sport où chaque femme, peu importe son origine, peut évoluer dans un environnement qui l’honore et la protège», peut-on lire.
«À toutes nos joueuses: continuez de briller, d’élever vos voix, de jouer librement. Vous êtes le pilier d’un changement que plus rien n’arrêtera. Et nous serons toujours là pour marcher à vos côtés», clame l’organisation.