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«Notre but c'est d'améliorer la concurrence afin que les Québécois paient moins cher leur essence.»
Le gouvernement du Québec compte retirer le prix plancher pour l'essence et autres carburants afin d'«encourager la concurrence et, ultimement, faire en sorte que les consommateurs paient le meilleur prix possible à la pompe».
«Au Québec, on veut protéger notre économie et nos consommateurs. Et ça passe aussi par une meilleure compétitivité des marchés et une réelle transparence des prix de l'essence.»
Selon le gouvernement, le mécanisme actuel limite la concurrence entre les détaillants et entraîne ainsi une hausse des prix à long terme. Avec cette annonce relayée par communiqué, Québec souhaite protéger les intérêts des consommateurs.
«Nous poursuivons le travail afin d'augmenter la concurrence dans le secteur de l'essence, et ce, dans un esprit de libre marché. Le prix plancher, instauré dans les années 1990, n'a plus sa place», a souligné Samuel Poulin, député de Beauce-Sud et adjoint parlementaire de la ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie (volets économie et énergie). «Le Bureau fédéral de la concurrence détiendra également des outils supplémentaires pour surveiller les prix dans chacune des régions.»
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Notons que les commerçants devront transmettre, dès 2026, tout changement de prix de vente de l'essence et du carburant diesel à la Régie de l'énergie. Les citoyens pourront d'ailleurs consulter l'évolution des prix sur le site web de la Régie de l'énergie.
Cela survient à la suite de la publication de l'Étude sur le marché de la vente au détail de l'essence au Québec, par l'expert Robert Clark, en mai 2024. En plus de présenter une analyse complète du marché de la vente de l'essence et du carburant diesel au Québec, l'expert a émis plusieurs recommandations que le gouvernement a cherché à appliquer.
Le projet de loi 69, une vaste réforme du secteur énergétique, a été déposé l'an dernier par l'ex-ministre de l'Économie et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon. Depuis sa démission, en septembre dernier, c'est la ministre Fréchette qui pilote le dossier.
Le gouvernement du Québec déposera ainsi des amendements à ce projet de loi. Les changements sont donc sous réserve de l'adoption de ce projet de loi.
«Notre but avec ces amendements, c'est d'améliorer la concurrence afin que les Québécois paient moins cher leur essence», a ajouté la ministre Fréchette.
Il y a deux semaines, le gouvernement fédéral a mis fin à sa tarification du carbone pour les consommateurs, ce qui a entraîné une chute du prix de l'essence. Or, le Québec n'a pas été touché par ce changement, puisqu'il possède son propre système de marché du carbone, auquel participe aussi la Californie.
Interrogé sur la possibilité pour le Québec d'emboîter le pas en mettant fin à son prix sur le carbone, le premier ministre François Legault ne s'était pas prononcé directement, mais il avait ajouté: «C'est sûr qu'il faut être compétitifs».
M. Legault avait dit vouloir attendre le résultat des prochaines élections fédérales avant de prendre une décision, puisque les principaux partis ont fait des promesses différentes concernant la «taxe carbone».
Avec les informations de La Presse canadienne