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La préposée aux bénéficiaires, son mari et ses enfants étaient menacés d'expulsion.
La famille de Deborah Adegboye, une préposée aux bénéficiaires du Nigéria qui se trouve au Québec, a obtenu un permis de séjour temporaire au pays. C’est ce qu’a rapporté mardi Guillaume Cliche-Rivard, député de Québec solidaire (QS) dans la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard s’est réjoui de la nouvelle: la famille de Mme Adegboye était menacée d’expulsion. Le député solidaire a attribué ce revirement de situation à la mobilisation populaire. La semaine dernière, Deborah Adegboye était appuyée par QS et des manifestants devant le bureau du ministre fédéral de l’Immigration, Marc Miller, à Montréal dans son effort pour annuler son renvoi.
Victoire pour toute la famille de Deborah Adegboye, préposée aux bénéficiaires du Nigéria, et pour ses patients du Québec évidemment : ils viennent d'obtenir un permis de séjour temporaire et leur renvoi est annulé! Ça fait suite à notre mobilisation! Bravo à toutes et tous!
— Guillaume Cliche-Rivard (@GClicheRivard) April 2, 2024
Mme Adegboye et son mari sont arrivés au Québec en provenance du Nigeria avec leur premier enfant en tant que demandeurs d'asile via le passage frontalier du chemin Roxham, désormais fermé, en 2017, fuyant ce qu'elle dit être une persécution religieuse par une dangereuse secte nigériane.
Depuis, Mme Adegboye dit que sa famille a élu domicile à Montréal. Ses enfants, dont deux autres nés au Canada, fréquentent l'école en français.
Mme Adegboye et son mari travaillent comme préposé aux bénéficiaires depuis les premières années de la pandémie de COVID-19, se déplaçant entre les domiciles des patients, dont beaucoup sont handicapés, offrant une assistance pour les tâches de base.
Mais malgré leur amour pour leur travail et ce que Mme Adegboye décrit comme la contribution de sa famille à la société canadienne, les fonctionnaires fédéraux avaient jusqu’ici rejeté leurs demandes d'immigration. En octobre, elle et son mari ont appris qu'ils devraient quitter le Canada le 5 avril.
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Le cabinet de la ministre québécoise de l'Immigration, Christine Fréchette, avait envoyé une déclaration par courriel disant qu'il espérait que les autorités fédérales évalueraient les contributions de Mme Adegboye et de son mari pendant la pandémie lors de l'examen du cas de leur famille.
Cette situation est survenue alors que le contrôle de l'immigration demeure source de conflit entre Québec et Ottawa.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a dit que la province était incapable de répondre à la récente augmentation du nombre de travailleurs temporaires et de demandeurs d'asile.