Début du contenu principal.
La formation politique souhaite aussi que le gouvernement canadien investisse en recherche et développement ainsi qu'en diversification des marchés.
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, s'est rendu dimanche en contrée souvent favorable à sa formation politique, soit celle du Lac-Saint-Jean. Il a exhorté le gouvernement fédéral à annoncer rapidement des mesures pour protéger l'industrie du bois d'œuvre.
Selon M. Blanchet, le secteur de la foresterie est plus que jamais menacé en raison du président américain Donald Trump qui envisage de hausser les droits de douane sur le bois d'œuvre canadien.
«Il me semble absolument essentiel, dans le contexte où on doit adapter l’économie du Québec et du Canada à la menace tarifaire (…), qu’on prenne des mesures pour soutenir l’industrie», a-t-il dit au cours d'un point de presse à l'extérieur des installations de Produits forestiers Arbec, à l'Ascension-de-Notre-Seigneur, dans la circonscription de Jonquière.
Le Bloc québécois croit qu'il est impératif qu'Ottawa offre «immédiatement» des prêts et garanties de prêts à des «taux avantageux, afin de permettre à l’industrie de traverser la crise jusqu’à ce qu’elle récupère les sommes retenues en tarifs par Washington».
La formation politique souhaite aussi que le gouvernement canadien investisse en recherche et développement ainsi qu'en diversification des marchés.
«Il y a des défis, il y a des menaces. C’est épeurant, c’est vrai, mais il y a aussi des opportunités à saisir», a-t-il lancé.
À ses côtés, Réjean Paré, fondateur du groupe Rémabec, dont Produits forestiers Arbec est une division, a soutenu que chaque menace de droits de douane supplémentaires sur le bois d'œuvre entraîne «un ralentissement dans les ventes de produits».
M. Blanchet était également accompagné du député sortant et candidat dans Jonquière, Mario Simard, de même que celui de Lac-Saint-Jean, la circonscription voisine, Alexis Brunelle-Duceppe.
Un peu plus tôt, M. Blanchet s'était justement rendu dans cette circonscription, plus précisément à Alma, pour rencontrer des retraités prenant part au Salon 50+ et aux Jeux de la FADOQ.
Il a été salué chaleureusement par de nombreuses personnes, certaines lui souhaitant bonne chance.
L'une des électrices qui étaient présentes a confié à La Presse Canadienne qu'elle ne savait pas encore à quel parti elle accorderait son vote, car elle estime que chacun a des propositions intéressantes.
«Moi, j'ai toujours dit que, dans une élection, si on pouvait prendre un petit peu de chacun, ça serait un monde parfait, mais on ne peut pas», a dit cette résidente de la circonscription de Jonquière.
Chose certaine, elle sait qu'elle ne votera pas pour les libéraux de Mark Carney.
Pour un autre électeur, c'est tout le contraire: il est décidé à accorder son vote aux libéraux, estimant que le Bloc québécois a perdu sa raison d'être. Ce résident d'Alma a pourtant toujours appuyé les bloquistes par le passé.
«C'est passé date (…) on n'a pas de voix au Canada. On dilue le parti libéral ou conservateur. Ce sont les deux principaux partis», a dit cet électeur, Gilles Boudreault.
Malgré l'avance accordée par les sondeurs aux libéraux de Mark Carney dans l'ensemble du pays, y compris au Québec, le Bloc québécois est en voie de conserver les circonscriptions de Lac-Saint-Jean et de Jonquière.
Si M. Carney est vu comme le meneur au niveau national, le principal adversaire du Bloc québécois au Saguenay-Lac-Saint-Jean est le Parti conservateur. Les bloquistes espèrent rafler la seule des trois circonscriptions de la région qu'ils ne détiennent pas, Chicoutimi-Le Fjord, représentée depuis 2019 par le député sortant et candidat conservateur Richard Martel.
Malgré cela, M. Blanchet a continué, tout au long de son passage dans la région, de cibler M. Carney dans pratiquement toutes ses attaques.
Questionné à ce sujet, le chef bloquiste a précisé qu'il n'a «aucune affection pour le programme conservateur».
«Je ne ménagerai pas M. Poilievre et il ne me ménagera pas non plus, mais on les connaît (…), on connaît leurs orientations», a-t-il dit, faisant valoir que tel n'est pas le cas avec le chef libéral.
«Lorsqu’on est avec l’autobus (…), la campagne est toujours nationale et évidemment, on a vu, d’une façon étonnante (..), une montée fulgurante des libéraux dont, encore aujourd’hui, on ignore à peu près tout.»
Le candidat bloquiste Marc St-Hilaire, ex-directeur général du journal local «Le Quotidien», s'est montré confiant, samedi, au cours d'une soirée militante, de pouvoir l'emporter dans Chicoutimi-Le Fjord.
Or, selon les projections de l'agrégateur de sondages Canada338, la circonscription de Chicoutimi-Le Fjord est encline à demeurer conservatrice et les bloquistes n'arrivent qu'au troisième rang, derrière les libéraux. La marge d'erreur est de plus ou moins 7 %, ce qui est plus élevé que normalement.
M. Blanchet estime que trop d'attention est portée vers les intentions de vote et pas assez sur la campagne électorale, en elle-même, et les propositions que fait chaque parti.