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Politique

Poilievre s'en prend à Carney en promettant plus de transparence des élus

Le chef conservateur a annoncé son intention de renforcer la Loi sur la responsabilité.

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, tient une conférence de presse à Ottawa, le dimanche 13 avril 2025.
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, tient une conférence de presse à Ottawa, le dimanche 13 avril 2025.

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La Presse canadienne
La Presse canadienne

Le chef conservateur Pierre Poilievre s'est engagé dimanche à présenter un nouveau projet de loi visant à renforcer les règles de transparence pour les élus, et a directement visé Mark Carney. Il était de passage dimanche soir à l'émission de Radio-Canada «Tout le monde en parle», où il a répondu aux questions de Guy A. Lepage.

M. Poilievre a de nouveau accusé le chef libéral de se «cacher» durant la campagne en ne répondant pas aux questions pendant plusieurs jours et en refusant d'en dire plus aux Canadiens sur ses investissements.

«Il ne veut pas défendre le bilan qu'il a comme conseiller économique de Justin Trudeau, ni défendre les scandales concernant ses propres conflits d'intérêts», a lancé le chef conservateur.

M. Poilievre a tenu ces propos lors d'une conférence de presse à Ottawa avant un déplacement à Montréal pour une entrevue à l'émission «Tout le monde en parle».

Le chef conservateur a annoncé son intention de renforcer la Loi sur la responsabilité, avec au premier plan la divulgation publique de tous les intérêts personnels et l'exigence pour tout candidat à une fonction publique «qu'il révèle où il a payé ses impôts au cours des sept dernières années».

M. Poilievre a affirmé que si son parti formait le gouvernement, il interdirait ce qu'il appelle le «lobbying fantôme» — une pointe adressée à M. Carney concernant son rôle antérieur de conseiller de l'ancien premier ministre Justin Trudeau.

Le PCC veut exiger que toute personne conseillant le gouvernement ou un parti politique au pouvoir et susceptible de tirer un avantage financier de ses conseils s'enregistre en tant que lobbyiste.

«Nous pouvons avoir un nouveau gouvernement qui va rendre nos politiciens et notre gouvernement imputables», a-t-il déclaré.

Il s'agirait aussi d'exiger des ministres qu'ils se retirent totalement des paradis fiscaux et qu'ils divulguent leurs actifs au bureau du commissaire aux conflits d’intérêts et à l’éthique, avec des sanctions en cas de non-respect. «Finies les fiducies dites sans droit de regard qui n'aveuglent que le public», a déclaré M. Poilievre.

Le PCC ajoute vouloir exiger des chefs de parti qu'ils divulguent leurs actifs dans les 30 jours suivant leur accession à la tête de leur parti et des premiers ministres qu'ils se défassent de leurs actifs dans les 30 jours suivant leur entrée en fonction.

De passage à «Tout le monde en parle»

Le chef conservateur a répondu dimanche soir aux questions de Guy A. Lepage pendant près d'une vingtaine de minutes sur le plateau de «Tout le monde en parle».

Questionné sur sa capacité à faire face au président américain — malgré des sondages qui donnent de l'avance à Mark Carney — Pierre Poilievre a affirmé vouloir privilégier l'économie canadienne au lieu d'essayer de contrôler Donald Trump.

«Personne ne peut contrôler Donald Trump, si un politicien dit qu'il va contrôler ce que M. Trump va faire, c'est une fausse promesse, a affirmé le chef conservateur. On veut renforcer notre propre économie (...) Nous sommes dans une position de faiblesse et nous sommes capables de renverser cela.»

Alors que plusieurs personnes le comparent à Donald Trump, Pierre Poilievre a rétorqué en rappelant ses origines modestes. 

«J'ai une histoire complètement différente (de Donald Trump), a expliqué M. Poilievre. Je sais ce que c'est de ne pas avoir beaucoup de moyens (...) ce pays m'a donné la chance d'être ici avec mes origines modestes, je veux renforcer cette promesse pour tous les canadiens.»

Il est ensuite revenu sur le financement de CBC et a souligné l'importance de la branche francophone, Radio-Canada, pour le rayonnement de la langue française à travers le Canada. 

«Il y a beaucoup d'infos fournies en anglais et pas en français, a-t-il dit. J'ai beaucoup apprécié Radio-Canada quand j'étais jeune dans l'Ouest (canadien).»

Le candidat conservateur est également revenu sur la nécessité de construire davantage d'appartements et de faciliter les mises en chantier pour endiguer la crise du logement qui sévit à travers le pays. Questionné sur la gestion des demandeurs d'asile, M. Poilievre a soutenu n'avoir «rien contre les êtres humains», mais qu'il est nécessaire d'assurer que leur entrée au Canada soit «légale et ordonnée» et d'éviter les «faux demandeurs d'asile». 

L'émission «Tout le monde en parle» a accueilli à tour de rôle Pierre Poilievre et Mark Carney dimanche soir.

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La Presse canadienne
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