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Et ce grâce à la vigueur des mises en chantier de logements collectifs au Québec et en Colombie-Britannique.
La Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL) indique que le rythme annuel des mises en chantier a augmenté de 3 % en janvier par rapport à décembre, grâce à la vigueur des mises en chantier de logements collectifs au Québec et en Colombie-Britannique.
L'agence nationale de l'habitation précise que le nombre désaisonnalisé et annualisé des mises en chantier s'est établi à 239 739 unités en janvier, contre 232 492 en décembre.
Cette augmentation survient alors que le rythme annuel des mises en chantier en milieu urbain a également augmenté de 3 % pour atteindre 220 643 en janvier, contre 215 052 en décembre.
Le rythme annuel des mises en chantier de logements collectifs en milieu urbain, comme les appartements, les copropriétés et les maisons de ville, a augmenté de 8 %, grâce à un plus grand nombre de logements construits expressément pour la location, concentrés au Québec et en Colombie-Britannique.
Le rythme annuel des mises en chantier en milieu rural a été estimé à 19 096 unités.
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Le nombre réel de mises en chantier d’habitations a grimpé de 7 % par rapport à l’année précédente dans les villes d’au moins 10 000 habitants, avec 15 930 unités en janvier 2025, contre 14 883 en janvier 2024.
Montréal a enregistré une augmentation de 112 % du nombre réel de mises en chantier en janvier, comparativement au même mois de l’année précédente, tandis que Vancouver a connu une hausse de 37 %, toutes deux alimentées par une croissance des mises en chantier de logements collectifs. Au contraire, ce nombre a chuté de 41 % à Toronto par rapport à janvier 2024, en raison d’une diminution des mises en chantier de logements collectifs.
L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) note que, si 4005 habitations ont été mises en chantier dans la province en janvier, soit une hausse de 55 % comparativement au même mois de 2024, cela demeure insuffisant.
L'APCHQ rappelle que la SCHL estime qu’il faut construire 1,2 million de nouveaux logements au Québec d’ici 2030 pour rétablir l’abordabilité. Cela signifie que les mises en chantier devraient quadrupler.
Par conséquent, l'association exhorte les gouvernements à investir davantage dans les infrastructures critiques pour l’habitation.
«L’incertitude économique risque de miner la confiance des promoteurs immobiliers, sans compter un nombre grandissant de municipalités qui imposent des moratoires sur les nouvelles constructions, faute de capacité de leurs infrastructures municipales», justifie l'économiste de l'APCHQ, David Goulet, dans une déclaration écrite.
Il note également une hausse de 152 % du nombre de mises en chantier de maisons jumelées ou en rangée au Québec d'une année à l'autre, avec 297 unités en janvier.
«Avec la hausse du prix moyen des maisons individuelles neuves et les changements démographiques observés au Québec, il semble raisonnable que ce segment du marché résidentiel gagne en popularité au cours des prochaines années», observe M. Goulet.
Le nombre d'appartements mis en chantier en janvier s'élève quant à lui à 3452 unités au Québec, soit une hausse comparable à celle de l'ensemble des habitations, de 55 %.
Malgré ces augmentations, la SCHL précise que la tendance sur six mois des mises en chantier d’habitations est en recul de 2,5 %, avec 236 892 unités en janvier.
«Même si ces hausses sont des signes précurseurs positifs en ce début d’année, les risques liés au commerce extérieur créent beaucoup d’incertitude pour l’avenir de la construction résidentielle», souligne Tania Bourassa-Ochoa, économiste en chef adjointe à la SCHL, dans un communiqué.
Le récent rapport de la SCHL sur les perspectives du marché de l’habitation prévoit une reprise des ventes et des prix des maisons cette année, les acheteurs profitant de meilleures conditions d’emprunt. L’agence s'attend à un ralentissement de 2025 à 2027, principalement en raison de la construction d’un moins grand nombre de copropriétés, de la baisse de l’intérêt des investisseurs et du recul de la demande des jeunes familles.
La SCHL ajoute que ses perspectives sont assombries par la menace de tarifs douaniers généralisés en provenance des États-Unis.
Une guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, combinée à des facteurs comme la réduction des objectifs d’immigration, ralentirait probablement l’économie et limiterait l’activité immobilière, même si certains ménages voient leur pouvoir d’achat s’améliorer à court terme, peut-on lire dans ce rapport.
Dans un scénario où des tarifs élevés seraient imposés, cela augmenterait temporairement l’inflation tout en incitant la Banque du Canada à abaisser son taux directeur pour soutenir l’économie, rappelle ce rapport sur les perspectives pour 2025.
Dans ce scénario, la SCHL prédit qu’une récession prolongerait la reprise du logement au Canada, ce qui conduirait davantage d’acheteurs à retarder leurs achats et à réduire le nombre de résidences construites.