Début du contenu principal.
«Nous ne partons pas. Les étudiants ne partent pas. Ils vont tenir le fort.»
Des centaines d'étudiants ont monté des tentes depuis samedi et étaient toujours présents sur le campus de l'Université McGill dimanche, afin de monter leur solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
Les manifestants exigent que l'Université McGill se désengage des fonds liés à Israël.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV New Montreal.
Le terrain inférieur du campus de McGill, désormais appelé «zone libérée» par les manifestants, fait partie d'un mouvement qui prend de l'ampleur.
«Nous ne partons pas. Les étudiants ne partent pas. Ils vont tenir le fort. Ils vont tenir bon», a dit Maria, une organisatrice de Solidarity for Palestinian Human Rights (SPHR) à McGill.
Ils souhaitent que l'occupation israélienne des terres palestiniennes prenne fin et pour que cela se produise, ils disent que McGill doit répondre à leurs demandes.
«Nous voulons qu'ils appellent à cela, qu'ils s'engagent dans les appels au désinvestissement», a indiqué Maria, qui n'a pas voulu donner son nom complet par crainte de représailles.
Selon elle, si les universités ne suppriment pas les fonds liés à Israël, elles sont donc complices de la guerre.
La manifestation a ses partisans, mais aussi son lot de détracteurs.
«L'installation de campements sur les campus universitaires est une violation de presque tous les codes de conduite, y compris celui de l'Université McGill», a lancé le député libéral montréalais Anthony Housefather dans une vidéo qu'il a publiée sur X.
I call on the @mcgillu administration to act. Final exams are coming up and all students need to feel safe on campus. pic.twitter.com/Wn8VLZA0TD
— Anthony Housefather (@AHousefather) April 28, 2024
Le député de Mont-Royal estime qu'étant donné que tous les étudiants doivent se sentir en sécurité sur le campus pour leurs examens à venir, l'Université McGill devrait demander l'aide de la police pour mettre fin à la manifestation.
«Dans la mesure où quelqu'un doit intervenir, je demande au gouvernement du Québec de le faire», a-t-il ajouté.
À VOIR AUSSI | En route pour Gaza: des travailleurs humanitaires québécois bloqués en Turquie
La ministre de l'Enseignement supérieur du Québec, Pascale Déry, a mentionn dimanche dans un message sur les médias sociaux qu'elle était «très préoccupée par les campements non autorisé». «C’est à l’université de prendre les décisions qui s’imposent pour assurer la sécurité des étudiants alors que s’amorce la semaine d’examens», a-t-elle précisé.
Très préoccupée par les campements non autorisés par @uMcGill, avec qui nous sommes en étroite communication. C’est à l’université de prendre les décisions qui s’imposent pour assurer la sécurité des étudiants alors que s’amorce la semaine d’examens.
— Pascale Déry (@PascaleDery) April 28, 2024
L'Université a déclaré dans un communiqué dimanche que la manifestation se déroulait toujours de manière pacifique et que l’installation de tentes sans autorisation «constitue une violation de la loi et de nos politiques».
«La santé et la sécurité de notre communauté sont une priorité, et nous nous employons à éviter toute escalade et toute situation dangereuse.»
«Afin de trouver une solution rapide, nous avons entrepris des pourparlers avec les représentants légaux d’étudiants de McGill présents au campement», a-t-on précisé dans le communiqué.
Des agents de sécurité et des agents du Service de police de Montréal étaient sur place pour assurer la sécurité des étudiants et personnel. Aucun incident n'a été rapporté.
Entre-temps, certains partisans considèrent le camp comme un endroit non seulement sécuritaire, mais aussi respectueux.
«Je pense qu'il est important de soutenir les jeunes qui s'expriment. Et je voulais amener ma fille, pour qu'elle voie que les manifestations peuvent être pacifiques et que nous pouvons apporter un peu d'espoir dans le monde», a soutenu une mère montréalaise qui n'a pas souhaité que son nom soit publié.
«Quand les dirigeants sont si peu sûrs d'eux et si effrayés par les étudiants, on a l'impression d'avoir une voix. Que votre voix est entendue et que vous faites la différence.»
Le campement a commencé avec une dizaine de tentes samedi — un nombre qui a triplé dimanche après-midi.
«Beaucoup de gens sont ici pour nous faire savoir qu'ils nous soutiennent et qu'ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que nous restions soutenus et que cela continue», a affirmé Maria de la SPHR McGill.
Certains étudiants citent des manifestations similaires organisées par leurs homologues américains comme source d'inspiration pour cet acte de résistance.
Avec des toilettes portables, une barrière métallique partielle et des réserves de nourriture, le groupe se dit prêt à rester sur place aussi longtemps qu'il le faudra.
Avec les informations de Noovo Info