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Politique

Agrandissement d'un parc à conteneurs: «Nous n'en voulons pas non plus», lance Valérie Plante

«Nous avons tout essayé. Nous avons essayé de les poursuivre en justice et de négocier», a confié la mairesse.

La Ville de Montréal permettra à Ray-Mont Logistiques d'installer un parc à conteneurs sur un terrain vacant dans un secteur résidentiel.
La Ville de Montréal permettra à Ray-Mont Logistiques d'installer un parc à conteneurs sur un terrain vacant dans un secteur résidentiel.

La Ville de Montréal autorisera Ray-Mont Logistiques à installer un parc à conteneurs sur un terrain situé dans un quartier résidentiel de l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Le projet est très controversé, la Ville et les résidents s'y opposant depuis près de 10 ans.

Le changement transformerait le site en une plaque tournante du transport où les conteneurs seraient reçus, stockés et transférés par train et par camion.

Les habitants ont protesté devant l'hôtel de ville contre cette décision et ont exigé que la ville préserve les espaces verts environnants en les transformant en parcs afin de réduire le bruit et la circulation.

«Permettez-moi de dire que nous n'en voulons pas non plus», a affirmé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, alors qu'elle répondait à des questions lors d'une réunion du conseil municipal lundi soir.

Elle a déclaré que l'administration précédente de la ville, sous Denis Coderre, avait modifié les lois sur le zonage en 2015, ce qui a permis à Ray-Mont Logistiques d'acheter le terrain et de le transformer.

Si ce gouvernement n'avait pas modifié les règles de zonage, il aurait été plus facile de contester le projet, a dit Mme Plante.

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Ray-Mont Logistiques a acheté le terrain en 2016.

Montréal a d'abord refusé de lui accorder un permis de construction, une décision qui a finalement été renversée par les tribunaux en raison des règles de zonage en vigueur au moment de l'achat.

L'entreprise a poursuivi la ville pour 373 millions de dollars de dommages, mais a accepté un règlement à l'amiable, qui comprenait des règlements spécifiques pour l'aménagement du site, le déplacement des équipements bruyants loin des zones résidentielles, la plantation d'arbres et l'aménagement de parkings et de bâtiments sur le site.

«Nous avons tout essayé. Nous avons essayé de les poursuivre en justice, nous avons essayé de négocier, nous avons essayé de conclure un accord.»
- Valérie Plante, mairesse de Montréal

Le règlement a également établi des engagements de la part de la ville et de la société pour améliorer le développement dans le secteur, dont certains ont nécessité une approbation en vertu de l'article 89 de la Charte de la ville pour modifier les règlements d'urbanisme de l'arrondissement.

Une consultation publique a également été exigée, mais Ray-Mont Logistiques a souligné que «l'acceptation ou non des dérogations n'aura aucune incidence sur la capacité d'exploitation de l'entreprise» et que les initiatives proposées «visent à améliorer l'aménagement du site et à le relier à d'autres projets en cours de développement dans le secteur».

Pierre Lessard-Blais, maire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, a déclaré qu'après que deux juges différents aient ordonné à la ville de délivrer les permis à Ray-Mont Logistiques, cette dernière n'avait guère de recours pour riposter.

Au lieu de cela, la ville a dit qu'elle prévoyait d'investir 88 millions de dollars pour créer un «bouclier vert» afin de protéger le quartier du bruit industriel et de la circulation.

Elle a également indiqué qu'elle espérait acheter des terrains autour du parc à conteneurs et les réserver à un usage résidentiel.

«Nous avons dit dès le départ que nous voulions créer ces espaces verts en collaboration avec les citoyens», a affirmé la conseillère Alia Hassan-Cournol.

Selon les informations fournies par Ray-Mont Logistiques lors d'une présentation publique, 300 000 mouvements de conteneurs par an sont attendus, soit 1 000 camions par jour entrant et sortant du site.

Cassandre Charbonneau-Jobin, qui s'oppose au projet depuis des années, a affirmé qu'il était «complètement incompatible avec un quartier».

Un rapport de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM), rendu public en mars, recommandait à la ville de reporter l'approbation des modifications réglementaires du projet et de procéder à une réévaluation complète du plan.

Mme Charbonneau-Jobin a dit qu'elle espérait que la ville exercerait davantage de pression sur l'entreprise pour qu'elle tienne compte des résidents dans la prise de décisions socialement responsables, mais qu'elle avait «cédé».

«Planter 60 arbres de plus sur le terrain n'est pas sérieux... nous avons besoin de plus», a-t-elle déclaré.