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Ils doivent être prêts à tout.
En attendant la décision du juge concernant l’injonction provisoire contre les manifestants propalestiniens sur le campus de l’Université McGill, les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se préparent à intervenir.
Le tout commence par des observations des lieux où se prépare l’opération.
«Ils regardent la qualité des manifestants, leur conviction», explique l’ex-capitaine de la Sûreté du Québec (SQ) et expert en interventions policières Mario Berniqué.
Pour l’instant, les manifestants semblent pacifiques. Mais les policiers doivent être prêts à tout. «C’est toujours pacifique une manifestation jusqu’à tant que ça ne le devienne plus», renchérit M. Berniqué.
Dans la situation de McGill, comme les manifestants sont sur un terrain privé, les débordements pourraient commencer lorsque l’établissement décide qu’il en a assez et demande aux personnes de quitter les lieux. D’ailleurs, la décision de l’injonction provisoire déposée par deux étudiants qui souhaitent voir cela se réaliser devrait tomber mercredi.
Contrairement à ce qu’on pourrait voir lors de manifestation d’envergure dans des endroits publics, le risque de voir des personnes profiter de la situation pour voler ou vandaliser est faible, estime l’ancien policier.
«Ce sont des militants avec des convictions qui semblent être un groupe organisé et structuré. S’ils sont installés avec des tentes, c’est parce qu’ils ont l’intention de rester longtemps», ajoute-t-il.
D’ailleurs, M. Berniqué ne pense pas que le SPVM ferait appel à des agents d’infiltration, car les membres du groupe doivent se connaître entre eux.
Voyez l’analyse complète dans la vidéo.