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«Je ne change pas d’avis, mais je suis flexible.»
Le président américain Donald Trump a évoqué une possible nouvelle suspension des droits de douane sur les automobiles après l'imposition de droits de douane de 25 % sur les importations de véhicules et de pièces automobiles plus tôt ce mois-ci.
«J'étudie une solution pour aider certains constructeurs automobiles qui se tournent vers des pièces fabriquées au Canada, au Mexique et ailleurs», a affirmé M. Trump lundi dans le bureau Ovale, interrogé sur les exemptions de produits temporaires.
«Ils ont besoin d'un peu de temps, car ils vont les fabriquer ici. Mais ils ont besoin d'un peu de temps», a-t-il ajouté.
Le 3 avril, Donald Trump a imposé des droits de douane sur toutes les importations automobiles aux États-Unis, mais a accordé une exemption partielle aux véhicules visés par l'Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).
Cet accord commercial a été négocié sous la première administration de Donald Trump et prévoyait des protections pour l'industrie automobile. Les experts estiment que les droits de douane de M. Trump compromettent l'ACEUM.
Un responsable de la Maison-Blanche a précédemment confirmé que les voitures fabriquées selon les règles d'origine de l'ACEUM étaient frappées de droits de douane jusqu'à la mise en place d'un système permettant d'évaluer la part de composants américains dans chaque voiture finie. Une fois ce système en place, les droits de douane ne toucheront que la valeur des pièces non américaines.
Même avec les exemptions prévues pour certaines pièces automobiles dans le cadre de l'ACEUM, les droits de douane ont secoué le secteur automobile nord-américain. Les véhicules traversent les frontières plusieurs fois avant d'être des produits finis et les droits doivent être payés à chaque passage. Les droits sur les pièces devraient entrer en vigueur au plus tard le 3 mai.
L'industrie automobile est également frappée de plein fouet par les droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium, ainsi que de 145 % sur les importations chinoises.
Les trois géants américains — Ford, General Motors et Stellantis — ont fait pression sur l'administration depuis des semaines. Le locataire de la Maison-Blanche a suspendu pendant un mois en février ses droits de douane sur l'ensemble de l'économie canadienne et mexicaine, invoquant des discussions avec les constructeurs automobiles.
Lorsque Donald Trump a annoncé les droits de douane pour le secteur automobile, il a mentionné qu'ils seraient permanents, mais les déclarations de lundi montrent que le président américain pourrait revenir sur son programme commercial en constante évolution.
«Je ne change pas d'avis, mais je suis flexible», a-t-il indiqué.
Le virage des droits de douane sur l'automobile vient s'ajouter à l'incertitude croissante qui règne sur les marchés de la planète en raison du plan du président des États-Unis pour réorienter le commerce mondial.
Donald Trump a lancé ses droits de douane «réciproques» mondiaux au début du mois, avant d'annuler ceux les plus dévastateurs quelques heures plus tard. Un droit de douane universel de 10 % sur les importations reste en vigueur pour la plupart des pays, ainsi que des taxes sur des secteurs spécifiques comme l'aluminium, l'acier et l'automobile.
Le président a également intensifié sa guerre commerciale avec la Chine, qui a riposté en imposant des droits de douane de 125 % sur les produits américains. Vendredi, Washington a temporairement exempté les produits électroniques de certains de ces droits.
Donald Trump a également laissé entendre qu'il mettrait bientôt en place des droits de douane spécifiques pour les produits pharmaceutiques, le bois d'œuvre et les semi-conducteurs.