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Un expert s'est penché sur la question.
Retirer le prix plancher fera-t-il vraiment baisser le prix de l’essence au Québec?
Pas vraiment, estime un Pierre-Olivier Pineau.
Le professeur titulaire de la chaire de gestion du secteur de l’énergie au HEC Montréal croit d’ailleurs que l’annonce de la ministre Christine Fréchette «n’aura aucun effet» sur le portefeuille des Québécois.
En amendant le projet de loi 69 sur l’Énergie et retirant le prix plancher sur l’essence et autres carburants, Québec souhaite «encourager la concurrence et, ultimement, faire en sorte que les consommateurs paient le meilleur prix possible à la pompe».
Mais M. Pineau avance que cette mesure est davantage pour «calmer la grogne qu’on ressent au Québec», alors que la taxe carbone a été retirée au Québec, mais que le Québec n’a toujours pas suivi en enlevant sa tarification du carbone.
Bien que M. Pineau n’estime pas que retirer le prix plancher ait d’impact dans l’immédiat, il craint que cela puisse pousser certaines stations-service à fermer, alors qu’elles ne pourraient pas compétitionner face aux grands distributeurs d’essence comme Costco, qui a des stations-service à bas prix pour attirer des consommateurs.
Instauré dans les années 1990, le prix plancher permettait justement d’assurer une marge de profit aux petites stations-service.
Or, cette nouvelle mesure «amènerait plus de pouvoirs de marché pour celles qui restent», mentionne M. Pineau. «Et là, ça serait négatif pour les consommateurs.»
À voir dans la vidéo.